Zone interdite : des échanges de mail compromettants, la réalisatrice dans la tourmente
Le reportage dans Zone Interdite intitulé « Face au danger de l’islam radical, les réponses de l’État » a créé la polémique. Actuellement, tous les échanges de mail accusent la réalisatrice du programme. Détails.
Zone Interdite, un reportage sur l’islam fait polémique
Il y a quelque temps, M6 a diffusé un documentaire dans un nouveau numéro de Zone Interdite. Intitulé « Face au danger de l’islam radical, les réponses de l’État », ce reportage a mis en avant l’islam radical. À l’occasion, les équipes de l’émission ont suivi Lilia Bouziane, une étudiante en droit. Malheureusement, tout était loin de se passer comme prévu pour la jeune femme. En effet, à la suite de la diffusion de la séquence, elle avoue avoir été piégée par la chaîne. La raison, certains passages ont effectivement été détournés par la réalisatrice.
Outrée par la situation, Lilia Bouziane est déterminée de ne pas se laisser faire. Pour cela, elle a décidé de porter plainte contre la production de M6. Une décision qu’elle a fait savoir sur son compte Instagram : « Les femmes se sont tues trop longtemps. Moi aujourd’hui, Lilia Bouziane, femme musulmane et française, je ne vais pas me taire et je ne vais pas laisser passer ce genre de choses. J’ai été trahie et manipulée par les journalistes de Zone interdite (…) Vous êtes malheureusement tombés sur la mauvaise personne, vous avez tenté de toucher mon intégrité et ça… c’est une zone interdite », pouvait-on ainsi lire.
Un sujet factice
Dans la bande-annonce du documentaire polémique, la production de Zone Interdite a révélé que le reportage va parler de l’islam radical. Une annonce qui a en effet étonné, Fateh Kimouche, fondateur du site Al-Kanz. Dans un tweet, le jeune homme a alors fait savoir qu’il avait reçu un mail pour un tout autre discours pour participer à l’émission. Dans celui-ci, le journaliste du Six utilise la formule de politesse musulmane « Salam ailikoum ».
Par la suite, il indique qu’en France, l’islam est au centre du délire, notamment le salafisme ou les personnes rigoristes. Ainsi, le but du reportage est de donner la parole aux musulmans de France sur le vivre-ensemble, la laïcité, la place de la religion, ainsi que les discriminations. Bien évidemment, tout cela n’avait rien à avoir avec le documentaire diffusé. Pour sa part, Fateh Kimouche qui a refusé de participer affirme que la production de Zone Interdite de M6 a fait exprès de présenter l’islam, un faux sujet.
Rappelons que ce n’est pas la première fois que les méthodes de Michaëlle Gagnet font beaucoup parler. En effet, il y a plus de six ans, toujours dans le programme, elle avait réalisé un reportage sur les nouveaux ghettos. À l’époque, certains participants ont estimé avoir été piégés par la réalisatrice. Un fixeur avait même affirmé qu’elle avait « menti sur ses intentions ». Au micro de CNews, la réalisatrice a expliqué qu’elle « assume parfaitement » son reportage. Aussi, elle indique être persuadée que l’enquête est implacable et qu’elle était nécessaire.