Un amendement de l’exécutif dans le projet de loi de Finances pour 2023, examiné au Sénat, veut étendre la période de taxation de la rente des producteurs d’électricité. Cette mesure permettra d’augmenter les recettes des taxes sur les énergéticiens de 2022.
Comment vont- ils augmenter la recette des taxes des énergéticiens ?
La valse des milliards se poursuit. Mais cette fois, l’emballement touche non pas les dépenses. Mais certaines recettes en lien avec la flambée des prix de l’énergie. Jeudi, lors de l’arrivée du projet de loi de Finances pour 2023 au Sénat, le ministre du Budget, Gabriel Attal, a ainsi affirmé que le mécanisme de taxe sur les « superprofits » des énergéticiens prévu par le gouvernement – une déclinaison de la mesure européenne – rapportera 11 milliards d’euros l’an prochain au lieu des 5 à 7 milliards estimés en octobre.
L’année 2022 sera, elle aussi, plus faste. Un surcroît de recettes va être rendu possible grâce à un amendement budgétaire que l’exécutif vient de déposer. Cet amendement vise notamment à étendre la période de taxation des producteurs d’électricité « à l’intégralité du premier semestre 2022 », au lieu de ne démarrer qu’en seconde partie d’année.
La Grande-Bretagne veut aussi l’augmenter
Londres étudie de nombreux leviers fiscaux pour équilibrer son budget, qui sera présenté jeudi prochain. Parmi ces pistes, le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, envisagerait d’augmenter fortement la recette des taxes sur les énergéticiens. La Grande-Bretagne pourrait emboîter le pas à ces autres pays qui ont déjà mis en place des taxes exceptionnelles sur les entreprises du secteur de l’énergie. Qui ont vu leurs bénéfices exploser, avec l’envolée des prix, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. L’idée est « à l’étude » a déclaré une source gouvernementale à Reuters.
Selon le plan, évoqué par le quotidien britannique Times, la taxe serait portée à 35%, contre 25% actuellement. Elle s’appliquerait également aux producteurs d’électricité et durerait jusqu’en 2028 au lieu de 2025 comme prévu actuellement. Cette taxe permettrait de lever un total de 45 milliards de livres (53,3 milliards de dollars) au cours des cinq prochaines années, d’après le journal.