Une retraite minimale à 1 200 euros est réjouissante mais semble être irréaliste. Les députés LR haussent le temps. Mais qu’est ce que cela implique ?
La retraite minimale à 1 200 euros est juste symbolique
Le ministre du Travail lui-même ne sait pas dire combien de personnes pourront avoir la retraite minimale à 1 200 euros. « Ça va changer chaque année en fonction des carrières des personnes concernées », a tenté d’expliquer Olivier Dussopt. En effet, pour toucher 1 200 euros, il faudra avoir validé tous les trimestres requis. A savoir, 168 soit 42 ans aujourd’hui, 172 soit 43 ans d’ici à 2027 avec une rémunération au niveau du Smic. C’est encore des décisions théoriques. Ceux qui ont fait « beaucoup de temps partiel » auront « une augmentation mais ça n’arrivera pas forcément à 1 200 euros, même avec une carrière complète », a précisé Olivier Dussopt. Pour ceux qui partent avant le « taux plein », leur pension diminue en proportion du nombre de trimestres manquants.
85 % du Smic
La retraite minimale ne sera donc pas de 1 200 euros pour tout le monde. Mais sachez que toutes les petites pensions bénéficieront d’un coup de pouce. Ce sera entre 25 et 100 euros par mois. Au total, 1,8 million de retraités actuels sont concernés. Ensuite, on ajoute un quart des futurs retraités, soit 200 000 personnes chaque année. On attend donc que le coût de cette mesure se creuse progressivement. A savoir, 1,4 milliard d’euros en 2024, 1,8 milliard en 2030. Pour information, les 1 200 euros affichés correspondent à 85 % du Smic net. Il est actuellement de 1 353 euros par mois. La réforme actuellement débattue au Parlement prévoit un mécanisme « d’indexation » afin de rester à hauteur des 85 % promis.
Mais cette pension à 1 200 euros pourra encore être réduite. En effet, il s’agit d’un montant brut, avant prélèvements sociaux. Or, tous les retraités ne sont pas dans la même situation. Cela dépendra de ses autres revenus (loyers, dividendes, etc). On prend aussi en compte aussi ceux de son conjoint s’il est en couple. Il y a également les cotisations qui peuvent monter jusqu’à 9,1 %. Mais elles peuvent être réduite à zéro en cas d’exonération.