Chaque année, le Comité de suivi des retraites se penche sur la nécessité d’une réforme du système pour garantir sa stabilité financière. Cependant, cet exercice est particulièrement délicat cette année, car de nombreux chiffres restent incertains et une nouvelle réforme des retraites entrera en vigueur le 1er septembre. Le Comité de suivi des retraites, qui regroupe les spécialistes chargés d’alerter le gouvernement en cas d’écart par rapport aux objectifs du régime, a récemment rendu son avis. Plutôt que de proposer des recommandations spécifiques, le comité a souligné les lacunes du système de retraite et suggéré quelques pistes d’amélioration.
La nouvelle réforme de retraites sera-t-elle à la hauteur ?
Pour le Comité de suivi des retraites, il est difficile de se projeter vers l’avenir et d’évaluer les conséquences de la nouvelle réforme. En raison de contraintes de calendrier et de disponibilité tardive des hypothèses, il est compliqué de mesurer précisément les effets de cette réforme. Le comité a également souligné les complexités liées à la simulation des effets de mesures complexes sur un système déjà complexe.
Vers une amélioration du système de retraite
La nouvelle réforme entrera bientôt en vigueur. Le CSR a émis quelques principes pour améliorer le système de retraite. D’abord, il a suggéré une harmonisation des règles entre les différents régimes pour simplifier le diagnostic. Bien qu’il ne recommande pas directement au gouvernement de nouvelles mesures, le comité estime qu’il serait bénéfique de rendre le système plus lisible et plus équitable. Par exemple, en créant des règles communes de revalorisation des pensions et d’indexation des salaires portés au compte. Ensuite, le CSR a également proposé la mise en place d’ajustements automatiques. Notamment, l’évolution de l’âge de départ en fonction de l’espérance de vie, pour rendre les changements des règles de la retraite plus acceptables.
Le Comité de suivi des retraites souligne la nécessité d’informations plus précises avant de se prononcer sur la nécessité d’une nouvelle réforme. Il recommande une réflexion globale sur les trois leviers permettant d’infléchir le déficit du régime : l’âge de départ, le taux de cotisation et le niveau des pensions. De plus, il appelle à une meilleure coordination entre la retraite de base et la retraite complémentaire pour garantir une pension minimum équitable pour les retraités ayant eu une carrière complète au Smic.