D’après les spécialistes, une forte hausse des prix sur les produits alimentaires aura lieu dans les prochaines semaines.
Une hausse généralisée des prix des produits alimentaires
D’après une étude de l’institut NielsenIQ, le prix des pâtes (sèches et fraîches) est celui qui a connu une grande hausse. Cette augmentation est plus de 11,4 % en moyenne. Les produits à base de céréales et d’oléagineux ont aussi augmenté. Pour les huiles (tournesol, colza, palme…) une augmentation de 2,6 % en moyenne a été observé. Quant au café, leur prix a connu une augmentation de 12 % pour les premiers prix. D’après certains spécialistes, le prix du panier de bases de 31 produits de première nécessité s’était élevé jusqu’à 2,44 % sur un an en février 2022.
Cette hausse a aussi atteint les prix du carburant et de l’électricité. Une situation qui a été déclenchée par l’invasion russe en Ukraine. De plus, ces deux pays sont les plus grands exportateurs de blés au monde. Sans oublier le pétrole et le gaz russe. Cette inflation va finir par causer une vague de famine dans certaines régions du monde d’après l’OMS. En France, les prix des produits alimentaires vont connaitre une hausse de 3 % en 2022, une première depuis 2014 selon le gouvernement. Un évènement qui met à mal le pouvoir d’achat des Français, mais aussi dans les autres pays du monde. Cette inflation peut déclencher des troubles sociaux dans certains pays.
Les causes de cette inflation mondiale
La pandémie du COVID-19 a provoqué une crise économique partout dans le monde. Pour combattre les effets de cette maladie, des plans de relance économique ont été mis en place en France. Mais tout cela a été accompagné d’une hausse des prix. De son côté, la Banque mondiale entrevoit une croissance mondiale de 5,6 % cette année. La Chine connait une croissance de 8,5 % en 2021. Ce pays achète des oléagineux, des céréales et de la viande à la pelle. À cause de cela, le pays fait partie de ceux qui est à l’origine de la flambée des prix alimentaires, déclare l’économiste Philippe Chalmin. La sécheresse au Brésil, la hausse du prix du pétrole et l’explosion du prix du fret maritime causent aussi cette grande inflation mondiale.
Les conséquences de cette situation sur les pays pauvres
L’inflation alimentaire a surpassé 20 % dans de nombreux pays d’après la FAO. Pour le Liban, les prix des produits alimentaires ont connu une hausse de 226 % en mai sur un an. Une situation qui a été due à une grave crise bancaire et économique qui a fait chuter la monnaie de ce pays. Pour l’Argentine, elle est de 50 % sur un an. D’ailleurs, leur gouvernement a fait le choix de mettre fin aux exportations de viande bovine pendant un mois à la mi-mai.
Du côté du Nigeria, l’inflation a entrainé pas moins de 7 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté. Selon Abdolreza Abbassian, économiste, bon nombre de pays ne se sont mieux préparés à la hausse des prix alimentaires qu’il y a dix ans. « Les mêmes pays qui ont été confrontés à des émeutes et à l’instabilité politique peuvent se retrouver dans la même situation. Se réveiller un matin avec des prix qui ont augmenté très rapidement », avait-il déclaré.
« Pourtant, ce n’est pas comme il y a dix ans où l’on pouvait clairement désigner les prix alimentaires comme la principale cause de mécontentement. Il y en a beaucoup d’autres, notamment politiques », avait ajouté l’économiste. D’après Abdolreza Abbassian, il va y avoir des soulèvements dans certains pays comme en Afrique, en Amérique latine, en Asie. Cette fois, le mécontentement est généralisé.