A Toulouse, les autorités ont mis en place une prime de 500 euros pour l’autopartage ainsi qu’une aide à l’achat de véhicules plus propres destinés aux motards.
La ZFE fait grincer des dents
Depuis plusieurs mois, le déploiement de la zone à faibles émissions (ZFE) fait grincer des dents à Toulouse. En effet, les propriétaires de voitures ayant une vignette Crit’Air 4, 5 et non classés ont interdiction de rouler. Il s’agit des diesels mis en service avant 2006 et des essences immatriculées avant 1995. De plus, à compter de 2024, cette interdiction sera étendue aux Crit’Air 3. Cette mesure fait débat. En effet, ce sont les plus modestes qui sont touchés par cette mesure. Pour faire passer la pilule, le gouvernement met en place une prime pour les motards et une aide à l’autopartage.
Pour les aider à acquérir un véhicule « plus propre » ou un vélo, des primes sont mises en place. Il s’agit de primes à la conversion. Elles concernaient jusqu’à présent les propriétaires de voitures et fourgonnettes Crit’Air 4, 5 et non classés. Sachez qu’à la fin de 2022, il y a eu près de 500 primes voitures et 4.000 primes vélos. Et depuis la mise en place du « pass petits rouleurs » fin janvier, 2 500 personnes ont pu rouler au sein de la ZFE durant 52 jours.
Prime pour les motards et aide à l’autopartage
Pour compenser la restriction au sein de la ZFE, il y aura une prime pour les motards et une aide à l’autopartage. « Les aides, calquées sur celles des automobilistes, vont désormais être accessibles aux motards. Nous allons aussi mettre en place une prime pour l’autopartage, c’est un moyen de donner un coup de pouce aux ménages pour qu’ils abandonnent leur second véhicule. Elle prendra la forme d’un crédit de 500 euros sur les frais d’autopartage que nous allouons par le biais des trois associations répertoriées par Tisséo », détaille François Chollet. Il s’agit du vice-président de Toulouse Métropole chargé de la transition énergétique.
Et d’ici deux mois, les propriétaires de véhicules Crit’Air 3 vont bénéficier de cette prime. En effet, le calendrier devrait être maintenu pour Toulouse. « C’est compliqué de reculer car cela signifierait annuler un arrêté et recommencer toute la procédure du début. Cela veut dire arrêter la ZFE. S’il y a une adaptation sur les vignettes Crit’Air à faire, cela doit être une décision prise au niveau national », plaide François Chollet.