Gabriel Attal choisi la taxation des rentes pour renflouer la caisse de l’Etat. Une solution qui a pour but d’atteindre les 3% du PIB d’ici 2027. Une mesure qui est loin de faire l’unanimité pour le moment.
Gabriel Attal propose la taxation des rentes
L’État est en crise avec une dette publique de plus de 5,5 % selon l’Insee. Ainsi, le gouvernement veut absolument trouver des solutions pour renflouer les caisses de l’Etat. Après de nombreuses rumeurs sur la suppression de l’ASS, le Premier ministre Gabriel Attal fait une nouvelle annonce. Il fait part d’une nouvelle mesure.
Ainsi, comme solution, l’ancien ministre de l’éducation veut se tourner vers la taxation des rentes. Une solution qu’il avait mis en avant durant une prise de parole face au groupe Renaissance. C’est un évènement qui a eu lieu à l’Assemblée nationale le 2 avril 2024. Le chef du gouvernement d’Emmanuel Macron a alors aannoncé attendre des propositions de la majorité « d’ici à juin sur la taxation des rentes ». Le député du Gers Jean-René Cazeneuve (Renaissance), qui est aussi rapporteur du budget sera à la tête de cette mission. Le but de la taxation des rentes serait « d’atteindre les 3 % de PIB en 2027 ». Mais pour le moment, aucune information sur ce que ce serait. Notant tout de même que cela pourrait être un impôt sur les produits boursiers, sur des loyers perçus ou autre.
« Fin juin, comme tous les ans, on dira comment on y arrive, avec les recettes, et donc les conclusions de cette mission, mais aussi avec les dépenses, et notamment les économies structurantes et intelligentes », a déclare Gabriel Attal, Premier ministre. L’opposition a bien évidemment mis en avant son avis sur cette taxation des rentes. « On ne rajoute pas des impôts aux impôts lorsqu’on détient le record du monde des prélèvements obligatoires » martèle pour sa part Eric Ciotti (LR). « Au lieu de ces artéfacts, l’exécutif doit soumettre un PLFR (Projet de loi de finances rectificatif) à l’Assemblée », a affirmé Eric Coquerel, président Insoumis de la commission des Finances.
Une bonne nouvelle pour les propriétaires d’assurance-vie et de Livret A
Cette annonce sur la taxation des rentes inquiète grandement certains Français. Effectivement, Gabriel Attal ne veut en aucun cas taxer les bénéficiaires d’un Livret A et/ou d’une assurance-vie. « On ne touchera ni au livret A, ni à l’assurance-vie », a confié l’entourage de Gabriel Attal à La Dépêche. Une information de taille qui est très rassurant pour certains ménages qui sont de plus en plus mal face à l’inflation !
Une nouvelle réforme de l’assurance-chômage pour faire face au déficit public
Outre la taxation des rentes, Gabriel Attal veut aussi mettre en place une nouvelle reforme de l’assurance-chômage. Par ailleurs, son but serait de construire un pays plus fort. La réduction de la durée de l’indemnisation des demandeurs d’emploi -passée de 18 à 12 mois pour les moins de 53 ans est loin de faire l’unanimité. Cette mesure est notamment pointée du doigt par plusieurs politiciens de « l’aile gauche ». Le ministre du Travail Olivier Dussopt avait annoncé vouloir repousser l’âge d’accès aux indemnités chômage de 55 à 57 ans. L’objectif de cette mesure est de faire baisser le taux de chômage des 55-64 ans d’ici l’horizon 2027.
« C’est grâce à l’emploi que nous pourrons désendetter le pays et réarmer nos services publics », a martelé le Premier ministre. Gabriel Attal affirme que cette nouvelle réforme a pour but de faciliter le retour des chômeurs à une activité.
Gabriel Attal compte sur la cohésion des uns et des autres
Gabriel Attal veut absolument renflouer les caisses de l’Etat. Vraisemblablement, en ce moment, les comptes sont au plus mal. Le gouvernement est alors à la recherche de fond. Pour y arriver, le premier ministre compte sur la cohésion du groupe Renaissance. « On va trancher ce débat ensemble, car on ne doit pas subir, mais on doit être à l’offensive : maîtriser les débats qui montent dans l’opinion, faire des propositions et décider ; mais on doit surtout avancer de manière coordonnée, cohérente. C’est l’objet de cette mission. C’est important de garder notre cohérence et ne pas se laisser intoxiquer par les oppositions qui laisseraient croire que nous n’avons pas de boussole » avait-il annoncé. Pour le moment, la taxation des rentes et la nouvelle reforme de l’assurance chômage est loin de faire l’unanimité. Le gouvernement atteindra-t-il son but dans ces circonstances?