Pour 2024, les Français doivent faire face à revalorisation des valeurs locatives. Durant ce mois de mars, il y aura les votes sur les taux d’imposition des communes.
Taxe d’habitation : Un indice en baisse
C’est une information qui réjouira sans doute les quelque 32 millions de foyers assujettis à la taxe foncière. En effet, comme nous vous l’avions déjà annoncé, son montant devrait augmenter en 2024. Il semblerait qu’il s’agisse d’une hausse maîtrisée puisque l’on parle de seulement 3,9% en 2024, contre 7,1% en 2023. Cette relative clémence s’explique par le ralentissement de l’inflation, qui sert de base au calcul de l’impôt local.
Concrètement, la taxe foncière dépend de la valeur locative cadastrale du bien immobilier. Ainsi, c’est une estimation de ce qu’il rapporterait en cas de mise en location. Depuis 2018, cette valeur est révisée chaque année en fonction de l’évolution des prix à la consommation. Or l’inflation n’a été que de 3,9% entre novembre 2022 et novembre 2023. De quoi limiter mécaniquement la hausse de l’impôt foncier par rapport à 2023. Selon les chiffres de l’Insee, l’indice des prix à la consommation est passé de 105,31 en novembre 2022 à 109,47 en novembre 2023.
Les communes ajustent le prix de la taxe foncière
Les communes ont leur mot à dire, puisque cette taxe foncière, en augmentation pour la troisième année consécutive. Effectivement, il touche tous les propriétaires de biens immobiliers. En 2024, ces propriétaires pourraient faire face à une double peine avec l’augmentation de 3,9%. Sans oublier une possible hausse des taux d’imposition décidée par les communes collectant la taxe foncière.
En 2023, alors que la taxe foncière avait augmenté de 7,1% dans toutes les villes de France, certaines collectivités, dont Paris, Grenoble et Troyes, avaient également ajusté leurs taux d’imposition locaux pour compenser le déficit de recettes causé par l’inflation et la suppression progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales. Par exemple, Paris avait opté pour une augmentation totale de 52,9%, en plus des 7,1% liés à la hausse nationale. Par ailleurs selon l’Association des maires de France, la taxe foncière représente désormais 63% de leurs recettes, contre seulement 30% en 2017. Frédéric Zumbiehl, juriste à l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), craint qu’en 2024, la majorité des villes votent en faveur d’une hausse supplémentaire de la taxe foncière, dépassant ainsi les 3,9%.
Choisir une mensualisation
Cependant, il existe une façon d’éviter la mauvaise surprise lors du paiement. La majorité des 38 millions de redevables de la taxe foncière la règlent en une seule fois. Mais, il est possible de demander la mensualisation du paiement. Pour cela, il faut effectuer les démarches nécessaires sur le site impot.gouv.fr. Allez dans la rubrique « paiements ». Ensuite, cliquez sur « adhérer au prélèvement mensuel ».
Le montant que vous devez payer sera bien entendu le même. Mais comme vous le divisez tout au long de l’année, son impact est moindre. L’embellie de 2024 constitue malgré tout une bouffée d’oxygène, après une année 2023 compliquée pour de nombreux ménages. Selon l’administration fiscale, la hausse de 7,1% de l’indice a représenté un surcoût moyen de 63 euros par foyer assujetti. Soit une dépense supplémentaire difficilement soutenable pour certains budgets. Ainsi, la revalorisation des valeurs locatives en 2024 sonne comme une bonne nouvelle. Même si les communes gardent une marge de manœuvre importante, à confirmer lors des votes des taux d’imposition en mars prochain.
Une revalorisation des valeurs locatives en 2024
Les valeurs locatives cadastrales des logements ont droit à une revalorisation chaque année et ce sera aussi le cas pour 2024. D’ailleurs, le mars de mars signifie aussi vote des budgets municipaux durant ce mois de mars. Bien évidemment, pour cette année encore, il y aura des communes qui vont choisir d’augmenter leurs taux. Notant que l’impôt foncier pour tous les propriétaires augmentera nécessairement de 3,9% en 2024. De leur côté, les propriétaires immobiliers vont devoir faire face à une augmentation de leur taxe foncière. Mais cette hausse sera moins conséquente. En plus, il y aura aussi une revalorisation des valeurs locatives pour 2024. Voici ce qu’il faut connaitre sur ces hausses :
- Une hausse limitée : Avec une hausse d’une hauteur de 3,9 %, les propriétaires immobiliers voient ainsi leur impôt foncier modérément impacté, offrant un peu de répit à leur porte-monnaie.
- Un contexte général favorable : Cette hausse plus faible a été causé par les taux d’imposition des communes sont moins élevés que par le passé. Par ailleurs, cela peu même inciter l’investissement immobilier et favoriser la diversification du patrimoine des propriétaires immobiliers.