Cette nouvelle va faire le bonheur des Français : le ministre de l’Économie a proposé le retour des promotions à -50 % dans les supermarchés. Détails.
Alors que l’inflation ne cesse d’augmenter, atteignant 6,1 % pour le mois de juillet, le pouvoir d’achat des Français, baisse considérablement. En effet, le prix des produits alimentaires continue de monter en flèche. Face à cette terrible situation, certains ménages n’ont qu’un seul souhait : celui du retour des promotions à -50 % dans les supermarchés.
La mesure annoncée par Bruno Le Maire
La dernière note de conjoncture de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) fait froid au dos. En effet, l’indice des prix à la consommation des produits alimentaires a connu une flambée de 5,7 % sur un an en juin, contre 4,3 % en mai.
Face à la situation, le gouvernement ne reste pas les bras croisés. Le 4 juillet 2022, au micro de France Inter, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé son désir de faire revenir l’encadrement des promotions dans l’industrie alimentaire. Et ce, afin d’augmenter le pouvoir d’achat des foyers. Pour ce faire, il propose de hausser le seuil de promotions aux supermarchés de 34 % à 50 %. Un rabais important qui devrait permettre d’avoir des prix bas pour les ménages en difficulté.
Rappelons que depuis 2019, les promotions ne peuvent pas dépasser 36 % dans les grandes surfaces. Pour cause, la loi EGalim, mise en place fin 2018, stipule que les remises sur les produits alimentaires sont limitées à 34 % en valeur et 25 % en volume. Cela dit, les enseignes de grandes distributions ne sont plus en mesure de proposer des offres du type « 1 produit acheté, le second offert » ou encore « 2 pour le prix d’un ».
En revanche, les supermarchés ne peuvent proposer que des offres « 2 produits achetés, 1 offert ». De quoi permettre de protéger le revenu des agriculteurs.
Promotions de -50 % dans les supermarchés : qu’en pensent les agriculteurs et les professionnels de l’agroalimentaire ?
Certes, cette proposition de ministre de l’Économie fera du bien au budget des ménages. Mais, elle est loin de faire l’unanimité auprès des agriculteurs et à l’industrie agroalimentaire. Pour cela, ils ont décidé de la rejeter. La raison est simple : les agriculteurs font actuellement face à une augmentation de leurs dépenses courantes. Si l’on ne parlait que du carburant, des engrais… Ainsi, les promotions de -50% dans les supermarchés ne vont que les pénaliser davantage.
Selon Christiane Lambert, présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), il s’agit d’un très mauvais signal. Elle soutient ainsi le versement d’un bon alimentaire aux plus démunis.
Dès lors, afin de compenser la hausse des coûts de production, les producteurs de denrées alimentaires demandent une hausse de 8 à 10 % des prix qui leur sont payés par les supermarchés. De son côté, Bruno Le Maire se dit à l’écoute des agriculteurs. Il espère d’ailleurs trouver des solutions adéquates à leur agacement.