Science. La cuisson des pâtes à feu éteint, la technique d’un prix Nobel qui divise l’Italie
Pour aider la population à faire des économies d’énergie, Giorgio Parisi a cru bien faire. En effet, le prix Nobel de physique a partagé une technique de cuisson des pâtes consistant à éteindre le feu une fois l’eau arrivée à ébullition. Malheureusement, les avis divergent sur cette astuce.
Cuisson des pâtes : le prix Nobel de physique a partagé une technique
Le prix Nobel, Giorgio Parisi pensait que partager cette technique de cuisson des pâtes était une bonne idée. Ainsi, il a décidé de partager sa science sur Facebook : « La chose la plus importante c’est de tenir toujours un couvercle sur la casserole. Après que l’eau commence à bouillir, je baisse le gaz au minimum. On peut aussi l’éteindre complètement […]. Je pense que les pâtes cuisent quand même ».
En prenant mille précautions – parmi lesquelles celle de souligner qu’il ne faisait que relancer un conseil apporté par quelqu’un d’autre -, le prix Nobel de physique Giorgio Parisi a ainsi suggéré aux Italiens de cuire les pâtes à feu bas, voire à feu éteint. Une sorte d’astuce de grand-mère pour faire baisser la facture d’énergie. Malheureusement, cette technique du prix Nobel ne correspond pas à celles enseignées par toute une génération de grands-mères en matière de cuisson des pâtes. Et en Italie, on ne plaisante pas avec la tradition culinaire.
Une astuce qui a fait débat
Suite à ce poste du prix Nobel sur la technique de cuissons des pâtes, le débat s’est vite enflammé sur les réseaux sociaux. Puis, dans les titres de presse : les journaux ont fait appel à des experts pour trancher la question. Ainsi, dans les colonnes du quotidien romain La Repubblica, “le chef Antonello Colonna ne valide pas la proposition de Giorgio Parisi”. La cuisson dite “passive” entraînerait selon l’homme “une consistance molasse » des pâtes. L’écrivain Mauro Corona a même exhorté Parisi “à ne pas dire de bêtises”, en l’invitant “à s’occuper de ce pour quoi il a reçu le prix Nobel”, indique Il Fatto Quotidiano, autre journal de la capitale.
Néanmoins, les défenseurs de la “méthode passive” ne manquent pas, et parmi eux s’inscrit le Corriere della Sera, qui, tout en soulignant les difficultés de la méthode (nécessité d’avoir un matériel adéquat, impossibilité de mélanger les pâtes pour qu’elles ne collent pas) semble finalement donner raison à Parisi.
“Une récente étude promue par les artisans de pâtes de l’Unione italiana food est claire sur le sujet : utiliser un couvercle pendant la cuisson permet d’économiser jusqu’à 6 % d’énergie”, rapporte le quotidien milanais, en mettant en avant le point de vue des experts du secteur (qui toutefois ne s’expriment pas sur la qualité du produit final). En outre, nombreux sont ceux qui connaissaient déjà cette technique sur la cuisson des pâtes du prix Nobel.