Depuis sa mise en place, la réforme de retraites a toujours été au cœur des débats. Les oppositions ont multiplié les manifestations. Cependant, le gouvernement tient à ce projet et ne compte pas reculer. L’article 49 a même été utilisé. Sur le plateau du JDD, François Bayrou a abordé la réforme des retraites.
Réforme des retraites : les avis de François Bayrou
Selon François Bayrou, le gouvernement a une grande responsabilité dans la crise politique actuelle. Sur le plateau du JDD, François Bayrou a jugé que « rien n’a été clairement expliqué » dans la réforme des retraites. Pour lui, en mettant en place ce projet, le gouvernement s’est « laissé prendre dans un piège ». Le patron du MoDem estime que « le débat avec le pays l’inéluctable rééquilibrage du système de retraites n’a pas eu lieu, là est la source de toutes les difficultés ». En outre, il y a quelque chose qu’il n’arrive pas à comprendre. « Pourquoi on a accepté sans réagir que l’on accrédite dans l’esprit des Français l’idée que notre système de retraites était aujourd’hui équilibré ».
Le gouvernement n’est pas clair dans les explications
Pour François Bayrou, le discours des opposants à la réforme des retraites est une « blague ». Il les considère comme des « esprits égarés ». Pour lui, « le gouvernement n’ait pas présenté aux Français les chiffres de la comptabilité nationale ». Chose qu’il ne comprend pas. « Pour ménager les partenaires sociaux ? Par souci de rassurer Bruxelles ? Ou par conformisme de pensée ? ». Selon encore ses dires, « C’est notre conception même de la démocratie qui est en jeu ».
Le fait de « croire qu’une fois élus, ce sont les dirigeants qui décident tout seuls, et que la base devra suivre, obéir ou se résigner à une décision prise au-dessus d’elle ». « l’organisation du pouvoir se réduit à une confrontation entre un ‘sommet’ qui ne dit pas qui il est et ce qu’il veut et une base à qui on ne demande que d’obéir ». Pour remédier à cela, François Bayrou estime qu’on a besoin « d’un plan beaucoup plus complet de retour à l’équilibre sur dix ou douze ans, avec des efforts demandés pas seulement aux salariés, mais aussi à d’autres catégories de la population ».