En ce moment, le scandale Nestlé est au centre des discussions. Mediapart met en avant la qualité de l’eau minérale naturelle en bouteille qu’elle met sur le marché. Il semblerait que le groupe a recours à des traitements non autorisés depuis plus de 15 ans.
Nestlé au cœur d’un scandale
Ces dernières années, les eaux en bouteille sont scrutées de toute part. En effet, tout cela a commencé par un signalement qu’un employé du groupe Alma, producteur de la marque d’eau minérale Cristalline avait effectué. Il avait dénoncé des pratiques non conformes concernant le traitement des eaux minérales vendues en France. Par la suite, le Service national d’enquête (SNE) de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a fait part d’un premier rapport. Bien évidemment, il y en a eu une deuxième enquête qui avait été menée par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).
D’ailleurs, selon les résultats, au moins 30 % des marques d’eau minérale naturelle usent des traitements non conformes à la réglementation en vigueur en France. Dans cette liste, il y a la marque Nestlé, qui utilise des traitements interdits pour leurs eaux minérales. Cela dure depuis 2005, voire 1993 pour certaines, et cela de façon permanente. Ainsi, pas moins de 18 milliards de bouteilles d’eau commercialisées par le groupe Nestlé sous les marques Vittel, Hépar ou Contrex sont concernées par ce scandale.
Le groupe se défend vis-à-vis des accusations de Mediapart
Nestlé Waters France avait affirmé aux autorités en 2021 avoir mis fin à l’utilisation de ces traitements. Toutefois, après cette date, plusieurs contrôles ont été mis en place soit entre janvier 2020 et mars 2022. Cela a notamment dévoilé que de nombreuses sources d’eau du groupe sont contaminées. Il y a notamment des pathogènes et des bactéries hétérotrophes au-dessus de la limite légale dans ces eaux. De son côté, Nestlé a donné des explications concernant l’usage de ces traitements interdit sur les eaux minérales. Selon le groupe, il s’agit d’une contamination bactérienne. Cela est due par « le changement climatique ». Cela serait à l’origine de la prolifération de ces bactéries sur les sols versant.
Cependantle rapport affirme que la multinationale a eu recours en 2005 à l’achat d’appareils UV et utiliserait des filtres non conformes au moins depuis l’année 2010. Ce procédé a permis à l’entreprise de récolter plus de 3 milliards d’euros. Néanmoins, ce chiffre fortement contesté par le groupe Nestlé, qui l’a fermement démenti auprès de l’AFP. Cela remet en doute le mode de calcul de Mediapart. Bien que les risques sanitaires n’aient pas encore fait l’objet d’une investigation. Suite à ce scandale, Nestlé est dans le collimateur du parquet d’Épinal, qui a ouvert une enquête préliminaire pour fraude.