Santé : Doliprane, Efferalgan… une pénurie de paracétamol est-elle à craindre cet hiver en France ?
Alors que l’hiver approche à grands pas, la France craint une pénurie de paracétamol. En effet, depuis quelques mois, le pays fait face à une énorme tension sur les approvisionnements de Doliprane et d’Efferalgan. Raison pour laquelle les professionnels de santé sont invités à moins les prescrire. Détails.
Paracétamol : des restrictions pour éviter la pénurie
Depuis le début de l’année, les pénuries s’enchaînent en France. Il faut dire qu’aucun produit n’y échappe. Ainsi, après l’huile de tournesol, la moutarde, la farine ou encore l’essence, ce sont les médicaments qui pourraient disparaître. Dans un récent communiqué, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a lancé l’alerte. Effectivement, le pays pourrait faire face à une pénurie de paracétamol. Pourtant, il est le médicament le plus commercialisé dans l’Hexagone avec près de 500 millions de doses vendues en France.
Doliprane, Efferalgan, Fervex et Dafalgan, les marques qui proposent la précieuse molécule sont nombreuses. Cependant, cet hiver, les Français seront contraints de limiter la consommation de leur médicament préféré. En effet, l’ANSM appelle les professionnels de santé à limiter la prescription de paracétamol à leurs patients. Et ce, afin d’éviter la pénurie de paracétamol et de permettre aux patients qui ont un besoin immédiat d’en bénéficier.
Deux boîtes par patient en l’absence de prescription
Inquiète face à la situation, l’agence demande aux pharmaciens de limiter la dispensation à deux boîtes par patients pour ceux qui n’ont pas de prescription. Cependant, si vous êtes malade et que vous avez une ordonnance, le pharmacien vous donnera la quantité dont vous avez besoin.
Dans ce sens, l’ANSM invite aussi les médecins à éviter de prescrire du paracétamol aux patients qui n’en ont pas un besoin immédiat. Également, elle leur demande de privilégier une posologie de trois prises par jour toutes les 8 heures, au lieu de quatre prises par jour toutes les 6 heures.
Évidemment, les patients sont eux aussi appelés à contribuer en abandonnant l’idée de faire des stocks. En effet, si l’agence nationale du médicament tire la sonnette d’alarme, c’est que depuis le mois de juillet dernier, les tensions d’approvisionnements sont importantes. La principale raison de cette possible pénurie de paracétamol est la production. À cela s’ajoute une hausse de la consommation avec le Covid-19.