Vendredi 25 novembre 2022, le magazine Alternatives Economiques a répondu sur la question du salaire minimum pour vivre décemment en France. Bien évidemment, elle est bien au-delà du salaire minimum.
Quel salaire minimum pour avoir vivre décemment en France ?
Depuis quelques mois, l’inflation fait rage en France. Le moins que l’on puisse dire, aucun domaine n’y échappe. Produits alimentaires, gaz, carburant, électricité… tout y passe. Il faut dire que l’année 2022 a été marquée par des évènements économiques qui ont mis à mal le budget des Français. Face à la situation, nombreux se demandent le salaire minimum pour vivre décemment en France.
Ainsi, vendredi 25 novembre 2022, le magazine Alternatives Economiques s’est penché sur la question. Grâce à des études menées par l’économiste Pierre Concialdi, il a dévoilé le revenu nécessaire pour vivre décemment. D’après l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes), depuis disparu, « en 2014, 1 424 euros » suffisaient « pour une personne seule » et « 3 284 euros pour un couple d’actifs avec deux enfants ». Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Désormais, il faut compter en moyenne 200 euros de plus sur le revenu des foyers pour espérer vivre paisiblement.
Selon Pierre Concialdi, le salaire minimum nécessaire pour vivre décemment en France s’élève « au premier semestre 2022 à 1 634 euros pour une personne seule. Soit 195 euros de plus qu’en 2014. Un couple avec deux enfants aurait, lui, besoin de 3 744 euros pour vivre correctement, contre 3 342 euros huit ans plus tôt ». La raison est simple, le coût de la vie a fortement haussé.
Un SMIC beaucoup trop bas
L’économiste précise qu’il s’agit du budget lié à la « vie sociale ». Cette dernière qui pèse lourd sur le portefeuille des ménages. En effet, il comprend « les budgets liés aux vacances, aux sorties culturelles ou au restaurant, aux invitations et cadeaux faits aux amis ». Par ailleurs, ce budget a explosé notamment « les frais d’hébergement pour les vacances (+ 33,6 %), les dépenses pour les sorties (+ 14,1 %) et l’achat de produits culturels (+ 10,1 %) ».
Les dépenses de la vie quotidienne ont aussi connu une forte hausse à cause de l’inflation. Se nourrir, prendre soin de soi, se déplacer ou encore assurer ses biens coûte dorénavant plus cher. Face à la situation, Pierre Concialdi indique : « Le niveau actuel du SMIC (1329,05 euros) ne permet généralement pas aux différents types de ménage d’atteindre le “niveau de vie minimum décent” ». Raison pour laquelle « 34 à 35 % des ménages » dans l’Hexagone ne parviennent pas à vivre décemment.