RSA : conditionné « à 15 à 20 h d’activité », « ça pourrait ressembler à un stage »
Le président sortant veut conditionner le RSA à « 15 à 20 h » d’activité hebdomadaire. Des activités qui peuvent être des sessions de formation ou d’activités d’engagement au service de l’intérêt général. Ce sont les propos du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal dans « Les Grandes Gueules » ce jeudi sur RMC.
RSA conditionné à 15 à 20 h d’activité, une réforme qui ne fait pas l’unanimité
Pour Emmanuel Macron, pour bénéficier du RSA, il va falloir faire des stages chaque semaine. Une décision qui est loin de faire l’unanimité surtout auprès des autres candidats comme Valérie Pécresse et Marine Le Pen. En effet, le président sortant veut absolument conditionner le versement du RSA à ses bénéficiaires à une activité. Ainsi pour avoir droit aux 550 euros mensuels, les allocataires du RSA vont devoir faire « 15 à 20 h » d’activité par semaine.
Lors de sa venue dans « Grandes Gueules » ce jeudi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a pris parti pour le projet d’Emmanuel Macron. Par la même occasion, il avait expliqué la nature de ces 15 à 20 heures d’activité. « Des sessions de formation, des mises en situation professionnelle dans des entreprises ou des collectivités publiques pour être en contact avec une activité professionnelle » ou encore « des activités d’engagement au service de l’intérêt général », avait déclaré Gabriel Attal sur RMC.
Une réforme légitime et nécessaire
« Cela pourrait ressembler à un stage. On demandera donc aux bénéficiaires du RSA d’avoir 15 à 20 h par semaine d’activité menant vers l’insertion dans l’emploi. Ensuite, ça s’adaptera aux bénéficiaires en question. Chacun n’a pas les mêmes besoins. Cela sera en contrepartie de leur RSA », avait déclaré Gabriel Attal.
D’après le porte-parole du gouvernement, cette réforme est vraiment nécessaire, car le système du RSA actuellement ne marche pas. « Il faut faire évoluer le dispositif », conclut-il. Un tiers des bénéficiaires du RSA ne sont pas sujettes aux réclamations. Ce qui correspond à 750 millions d’euros de RSA qui ne serait pas réclamé chaque trimestre d’après une étude de la DREES. La Cour des comptes veut impérativement combattre ce non-recours pour diminuer les coûts sociaux et économiques de la pauvreté.