Interrogé dans « Le Journal du dimanche », le président du parti républicains déclare avoir demandé au gouvernement, qui doit présenter son projet mardi, d’atténuer la brutalité de la réforme de retraite.
La partie des républicains : une réforme de retraite juste
Ainsi, Eric Ciotti de la partie républicaine a demandé à la première ministre, d’atténuer la brutalité de la réforme de retraite. La réforme de retraite, selon lui, doit s’étaler sur deux quinquennats. Avec un relèvement de l’âge légal de départ à 63 ans en 2027 puis à 64 ans en 2032. C’est ce que pourrait annoncer, mardi, la cheffe du gouvernement, après avoir envisagé 65 ans.
Le minimum retraite à 1 200 euros programmé par l’exécutif devra s’appliquer aux nouveaux entrants et aussi « de façon rétroactive aux retraités actuels qui bénéficient des pensions les plus modestes », ce qui « sera une des conditions de notre vote », prévient le dirigeant du parti de droite dans le JDD. A-t-il été entendu par Elisabeth Borne, rencontrée jeudi ? « Spontanément, je répondrai oui », répond M. Ciotti, qui attend cependant ses annonces mardi « avec vigilance ».
Pas d’autres rapprochements
En écho, le ministre délégué chargé des comptes publics, Gabriel Attal, a dit également dans le JDD qu’il comptait sur la « cohérence » des élus de LR en leur demandant de ne pas devenir « des lobbyistes du surplace » au sujet des retraites. « Accompagnez une réforme que vous avez appelée de vos vœux, parce que, comme nous, vous la savez nécessaire », les encourage-t-il, confirmant vouloir éviter l’utilisation du 49.3 qui permet d’adopter en force le projet de loi sans le vote des députés. Sur France 3, il a salué dimanche « la responsabilité » du patron du groupe LR.
A la question de savoir si cette concordance d’idées présage d’autres rapprochements avec la Macronie, Eric Ciotti de la partie des républicains répond sèchement : « En aucune façon ! Si demain nous votons la réforme de retraite, nous le ferons dans un esprit de responsabilité pour l’intérêt du pays. Mais l’intérêt du pays, c’est aussi qu’il y ait le plus vite possible une vraie alternance à ce pouvoir qui aura abîmé la France. »