La retraite complémentaire des autoentrepreneurs va bientôt connaitre des changements. Depuis des années, ils peinent à cotiser dans ce régime. Découvrez les changements qui seront mis en place à partir du 1er juillet prochain. Détails.
Des changements pour améliorer la retraite complémentaire des autoentrepreneurs
Les autoentrepreneurs croyaient se préparer à une retraite complémentaire. Toutefois, c’est loin d’être le cas. Vraisemblablement, les autoentrepreneurs avec une activité libérale (traducteurs, consultants, experts-comptables….) ont eu connaissance qu’ils ne cotisaient pas pour la retraite complémentaire. Cela a donc eu lieu depuis leur passage au régime général en 2018. En ce moment, leur taux de cotisation est de 22 % de leur chiffre d’affaires annuel. Ce sont des sommes qui aident à cotiser pour la maladie, la maternité, l’invalidité, le décès et la retraite de base. « Mais l’Assurance retraite nous a répondu que ce n’était pas assez pour cotiser en plus à une retraite complémentaire », déclare Grégoire Leclercq, président de la Fédération nationale des autoentrepreneurs (FNAE).
Pour que ces autoentrepreneurs puissent cotiser à une retraite complémentaire, leur taux de cotisation sera revu à la hausse. D’après un projet de décret, cette hausse du taux de cotisation sera à hauteur de 26,1 %. Dans le détail, il passera à 23,1 % au 1er juillet 2024, puis à 24,6 % au 1er janvier 2025 et enfin à 26,1 % au 1er janvier 2026. Cette hausse touche notamment aussi les autoentrepreneurs toujours rattachés à la Cipav, la principale caisse de retraite des libéraux (architectes, moniteurs de ski…) qui eux cotisaient déjà un peu pour leur retraite complémentaire.
Vers un rachat des points
Suite à la hausse de ce taux de cotisation, ces autoentrepreneurs vont avoir une bonne retraite complémentaire. Effectivement, cette dernière représente pas moins de 7 % de la retraite totale. Ainsi, faire une cotisation à plus de 26 % aiderait à mettre en place une retraite complémentaire de 75 euros par mois, pour une cotisation supplémentaire de 500 euros par an. Ce chiffre dépend bien évidemment du niveau de chiffre d’affaires, mais aussi de la durée de cotisation et du moment où la retraite est prise.
Néanmoins, il y a encore quelques zones d’ombre. Le taux de cotisation va notamment augmenter progressivement. « Nous n’avons pas eu de réponse de la direction de la Sécurité sociale à cette question, mais nous demandons à ce que soit accordé dès maintenant le nombre de points équivalant à celui qui sera octroyé lorsque le taux de cotisation sera à son maximum », affirme Grégoire Leclercq. Mais des questions restent sans réponse comme comment rattraper les cotisations manquantes depuis 2018. La Fédération nationale des autoentrepreneurs souhaite une possibilité de rachat de points pour la retraite complémentaire. Cela va permettre d’améliorer le montant de leur future pension.