Savez-vous ce que c’est une retraite progressive ? Et en quoi consiste-t-elle ? On vous dit tout sur ce dispositif dans les prochaines lignes.
Les conditions d’obtention de la retraite progressive
La retraite progressive est un dispositif réservé à un assuré ayant l’âge légal du départ à la retraite, ou presque. Il permet de percevoir une fraction de votre pension de retraite tout en pouvant continuer d’exercer une ou plusieurs activités à temps partiel.
Pour percevoir la retraite progressive, il faut avoir au moins 60 ans. Aussi, il est indispensable :
- De disposer 150 trimestres d’assurance. Tels que les trimestres cotisés, assimilés (service militaire, maladie, chômage…) et les majorations de trimestres comme pour les enfants par exemple.
- De travailler à temps partiel. Soit, dans les 40 et 80 % du temps de travail dans son entreprise. Dans une entreprise qui pratique les 35 heures/semaine, c’est égal à un temps de travail entre 14 et 28 heures.
Notant que vous pouvez bénéficier de la retraite progressive même en cumulant des temps partiels sur plusieurs activités. En revanche, il faut que le temps de travail soit compris entre 40 et 80 % du temps plein.
Qui peut bénéficier de ce dispositif ?
À noter qu’il est possible d’accéder à ce dispositif même en cumulant des temps partiels auprès de différents employeurs. Sauf qu’il faut que le temps de travail soit compris entre 40 et 80 % du temps plein.
Également, les employés dont le temps de travail n’est pas décompté en heure pourront percevoir ce dispositif. C’est notamment le cas des cadres au forfait jour qui, auparavant, étaient exclus de l’aide. Il s’agit de la décision n° 2020-885 QPC du Conseil constitutionnel du 26 février 2021.
Cette loi prendra acte à partir du 1er janvier 2022. La retraite progressive est aussi octroyée aux artisans ou commerçants, les exploitants et les salariés. Et ce, contrairement aux fonctionnaires et aux professions libérales telles que les avocats.
Comment calculer la retraite progressive ?
Le calcul de la retraite progressive se fait en fonction du temps partiel. Prenons l’exemple d’un travail à 25 h par semaine. Celui-ci équivaut à 71 % des temps partiels, soit 25/35 = 71,428 5 %. Une somme à arrondir au chiffre entier le plus proche.
On obtient ainsi 29 % (100 % — 71 %) de ses retraites. Ce pourcentage sera appliqué sur sa retraite de base que l’on calcule comme si l’on partait à la retraite. Tout cela, en prenant en compte le nombre de trimestres acquis au moment du passage à la retraite progressive.
Si la personne dispose de tous les trimestres, soit 167 ou 168, la retraite progressive sera calculée à taux plein. Dans les cas où des trimestres sont en manquent, un abattement sera mis en place. Cela dit, sa retraite définitive sera recalculée.
Pour cela, il faut compter les trimestres acquis en période de retraite progressive une fois que l’on arrêtera son activité. En revanche, il est possible de majorer sa retraite avec la surcote si l’on continue son activité au-delà de 62 ans. Tout cela, grâce à la retraite progressive.
Dans ce cas, la retraite de base s’accroîtra de 1,25 %, soit 5 % pour une année pleine, à chaque trimestre cotisé en plus. Toutefois, le recalcul de la retraite progressive ne se fera pas en fonction du nombre de trimestres validés, ou de la surcote entre l’entrée dans le dispositif et la sortie.