A ses risques et périls, Emmanuel Macron a tenté d’expliquer le dispositif de la retraite minimale à 1 200 euros. Ces interlocuteurs ont constaté qu’il méconnaissait le dispositif du minimum contributif sur lequel s’appuie la réforme.
De quoi s’agit-il ?
Le gouvernement d’Emmanuel Macron continue de marteler la retraite minimale à 1 200 euros comme si le minimum contributif n’existait pas. Pour rappel, en France il existe deux grands dispositifs visant à améliorer les « petites retraites ». A savoir : le Minimum contributif et l’ASPA. D’abord l’ASPA, ou Allocation de solidarité aux personnes âgées est un complément de pension de retraite. Elle est attribuée aux personnes de 65 ans qui disposent de faibles revenus. C’est moins de 916,78 € par mois en 2022. Cette allocation vise les personnes ayant peu ou pas travaillé. Ensuite, le minimum contributif vise à porter le montant de la retraite de base à un minimum pour les salariés dans le domaine privé, agricole ainsi que les commerçants. Voici les conditions à respecter pour bénéficier de ce dispositif. Il faut avoir une de pension de retraite base + complémentaire inférieure à 1 273,76 € par mois depuis le 1er mai 2022. Son montant est en fonction du nombre de trimestres retraite validés au cours de la carrière. Ainsi, la réforme annoncée par le gouvernement ne concerne que les carrières complètes.
Retraite minimum à 1 200 euros : l’erreur d’Emmanuel Macron
Désormais, Emmanuel Macron annonce une retraite minimum à 1 200 euros en ignorant l’existence du minimum contributif. Concernant les bénéficiaires actuels du ce dispositif, ils sont près de 5 millions. Parmi eux, une forte proportion de femmes car elles ont plus souvent des carrières accidentées. Mais selon les régimes de retraites, cette proportion diffère. On constate notamment que les « poly-pensionnés ». Il s’agit des personnes qui ont cotisé à plusieurs régimes de retraite durant leur carrière sont plus souvent touchés. On se demande maintenant si ceux qui touchent le minimum contributif obtiendront aussi l’augmentation à 1 200 euros. En tout cas, Emmanuel Macron, candidat à l’élection présidentielle l’avait promis. « Y compris pour les retraités actuels. Quelqu’un qui nous écoute aujourd’hui et qui est à 990 euros, qui a eu une carrière complète (…) je souhaite qu’on puisse le monter à 1 100 euros » (15 avril 2022).