Retraite : attention, votre pension de base peut baisser en février, les seniors touchés
En plus des pensions de retraite, il y aura aussi une hausse des trois prélèvements sociaux. Cette revalorisation sera à hauteur de 5,3% sur les pensions de base.
La hausse des pensions
En février, les seniors auront droit au versement des pensions de retraite du mois de janvier. Notant que pour cette année, ces pensions ont bénéficié d’une revalorisation de 5,3%. Malheureusement, tout le monde n’aura pas droit à cette augmentation. Il y en a même qui vont faire face à une baisse de leur pension de retraite suite à la hausse des prélèvements sociaux. Parmi eux, il y a la contribution de solidarité pour l’autonomie (Casa) et la contribution sociale généralisée (CSG). Il y aura aussi la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS).
Effectivement, chaque année, ces prélèvements ont droit à une réévaluation en fonction du dernier avis d’imposition. Ainsi, si un retraité voit ses revenus augmenter comme la pension de retraite, il en sera aussi de même pour les prélèvements sociaux.
Retraite : une hausse des prélèvements sociaux
Les seniors peuvent être classé en différentes catégories. En effet, il y a les retraités qui ne sont pas imposables. Ainsi, ils ne paient aucun prélèvement social. Cette première catégorie ne verra pas leur pension baisser. La deuxième catégorie touche les retraités qui ont droit à des taux réduit. Ils ne paient pas la Casa avec un taux de 0,5% pour la CRDS et de 3,8% pour la CSG. Cette catégorie vont voir leur pension régresser. Les taux augmentent pour la troisième catégorie qui paient la Casa à hauteur de 0,3%. Pour la CRDS, c’est 0,5% et, enfin, 6,6% pour la CSG.
Toutefois, la dernière catégorie est celle qui va connaitre la plus grosse baisse. En effet, les seniors ne va payer que 0,3% de Casa et 0,5% de CRDS. De son côté, le taux de CSG explose, avec 8,3%. Les seniors de la dernière catégorie ne toucheront donc pas une pension plus importante en février.
Les retraités de la première catégorie détiennent des ressources inférieures à 12 230 euros à l’année. Par ailleurs, ces personnes en retraite auront droit à une totale exonération et ne paient pas ces prélèvements sociaux. Ceux qui gagnent entre 12 231 euros et 15 888 euros sont dans la deuxième catégorie. Notant qu’il faut toucher entre 15 889 euros et 24 812 euros pour avoir un taux médian. Pour ceux qui gagnent plus de 24 812 euros à l’année, c’est le taux normal qui s’applique. Vous ne profitez d’aucune ristourne. Notant que le changement d’imposition de senior n’est possible qu’en cas d’augmentation des revenus pendant deux années consécutives.
+ 5 % sur le montant des pensions de retraite
Afin de tenir compte de l’inflation, les pensions de retraite de base sont revalorisées de 5,3 % au 1er janvier 2024. Cette hausse s’applique pour les prestations services par la Cnav (régime général), la MSA (agriculteurs), la SRE (fonctionnaires d’État, magistrats, militaires), la CNRACL (fonctionnaires territoriaux), SSI (indépendants), la SNCF, la RATP et les industries électriques et gazières. Ainsi, pour une pension de base de 1 200 € brut par mois en 2023, cela représente un gain de presque 64 € en 2024 (1 263,6 €).
Cette hausse de 5,3 % s’applique également aux pensions de réversion et à d’autres prestations vieillesse, comme l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), la retraite de réversion, l’allocation veuvage ou l’allocation de solidarité aux vieux travailleurs salariés. Ces changements s’accompagnent de nouvelles dates pour les paiements de pensions de vieillesse pour 2024.
Les changements liés au dernier accord de l’Agirc-Arrco
Suite à la réforme des retraites, l’Agirc-Arrco, la caisse de retraite complémentaire des salariés du privé, a pris plusieurs mesures. Depuis le 1er janvier 2024, les seniors peuvent améliorer leur pension de retraite complémentaire dans le cadre d’un cumul emploi-retraite, à condition que la somme des revenus (retraites personnelles obligatoires + salaire de reprise d’activité) ne dépasse pas soit : un montant égal à 160 % du Smic (2 827,07 euros par mois depuis le 1er janvier 2024) ;
- le dernier salaire cotisé auprès de l’Agirc-Arrco ;
- le salaire moyen des dix dernières années d’activité.
En cas de dépassement du plafond, la retraite de base est « écrêtée », c’est-à-dire diminuée en proportion.
Baptisé « coefficient de solidarité », le malus visait à inciter les salariés à travailler un an de plus au-delà de l’âge à partir duquel ils pouvaient obtenir une retraite à taux plein. À défaut, ils subissaient une baisse de 10 % de leur retraite complémentaire durant 3 ans (avec 67 ans comme âge limite). Avec l’application du nouvel accord national interprofessionnel 2023-2026, il est mis fin au malus pour les assurés dont la retraite prend effet à partir du 1er décembre 2023. Mais pour les anciens retraités qui le subissent aujourd’hui, il faudra attendre le 1er avril 2024.