Si vous voulez partir vivre dans un autre pays, il est nécessaire de connaitre la loi retraite à l’étranger. Actuellement, 7 % des retraités français vivent à l’étranger et ils touchent moins de revenus que ceux de métropole.
Pourquoi de plus en plus de seniors français décident de prendre leur retraite à l’étranger ?
Naturellement, le climat et le coût de la vie sont les deux principaux critères qui motivent les retraités à partir vivre à l’étranger. En effet, la recherche du soleil est plutôt le fait de retraités aisés, ceux que l’on appelle les « hirondelles ». Ce sont ceux qui s’offrent une résidence secondaire en Espagne, en Italie ou à Marrakech pour y séjourner durant l’hiver. Par contre la recherche d’un coût de la vie plus faible est un phénomène sociologique nouveau. D’ailleurs, cela concerne tout le monde et qui trouve son origine dans nos crises financières et économiques. Et manifestement, c’est loin d’être terminé !
Ces motivations sont amplifiées par plusieurs facteurs qui favorisent ces départs :
- La révolution des nouvelles technologies de communication (avec Internet, on peut téléphoner gratuitement) ;
- Le développement des compagnies aériennes low-cost (vers les destinations européennes ou nord-africaines principalement)
- Et la politique volontariste déployée par les pays du sud pour inciter les retraités à venir s’installer chez eux (réductions d’impôts au Portugal).
Quelle est l’ampleur de cette tendance ?
On estime à 600.000 le nombre de retraités français vivants à l’étranger. Effectivement, c’est beaucoup. Et les indicateurs disponibles vont tous dans le même sens, à savoir, celui d’une accélération des départs. Ainsi, le nombre de retraités qui adhèrent à la « Caisse des Français de l’Etranger » progresse tous les ans. En plus, le nombre de Français expatriés inscrits sur le Registre des consulats est en constante augmentation ; et enfin, le montant des pensions versées à l’étranger par les Caisses de retraite augmente tous les ans (Cleiss)…
Tout laisse à penser que cette tendance devrait encore s’accélérer dans les prochaines années. 22% des seniors français de 50 à 59 ans seraient prêt à envisager partir vivre leur retraite à l’étranger. Par ailleurs, des spécialistes estiment que la crise et le vieillissement des populations européennes ouvre la voie à de nouvelles logiques migratoires. Enfin, l’espérance de qui s’allonge et l’arrivée des baby-boomers à l’âge de la retraite font que la population des plus de 60 ans va augmenter de 40% entre 2010 et 2030.
« Cette fuite des retraités est symptomatique du désarroi du gouvernement face à la problématique de la vieillesse. Coincée entre sa dette publique et sa population vieillissante, l’état n’est plus en mesure d’assurer une retraite décente à cette tranche de la population et n’a plus d’autres choix que de les laisser partir… Mais c’est aussi un phénomène qui s’inscrit dans la dynamique positive de la mondialisation des échanges de biens, de services et de personnes » avait affirmé Paul Delahoutre dans son communiqué. Toutefois, pour partir loin de la France, il est nécessaire de connaitre la loi retraite à l’étranger.
Un rêve qui peut devenir réalité
Quels retraités ne rêveraient pas de vivre sous le soleil tout au long de l’année. D’ailleurs, c’est le rêve de plusieurs Français. Cependant, suite à ce genre de situation, il y a une loi retraite à l’étranger. Il faut mettre au courant le centre de gestion des retraites qui paie la pension ». Les allocations de solidarité telles que l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) et l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI) ne sont plus versées lorsque le retraité part vivre hors de l’Hexagone ou dans des départements d’Outre-mer.
De plus, certains régimes de retraite veulent chaque année un certificat de vie (également appelé attestation d’existence), à remplir par les autorités locales. Si le bénéficiaire ne renvoie pas le document rempli dans les délais, le versement de sa retraite peut être suspendu.
La loi retraite à l’étranger
Pour les impôts, le retraité continue de les payer qu’il reste en France plus de 183 jours. Il en sera de même si « son foyer et ses intérêts économiques » sont toujours français. Si le retraité n’est plus domicilié en France, la contribution sociale généralisée (CSG), la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) et la contribution de solidarité pour l’autonomie (CASA) ne seront plus prélevées. Une cotisation d’assurance maladie de 3,2% sur la retraite de base et de 4,2% sur les retraites complémentaires pourra être prélevée. Pour les retraités de professions libérales, le taux grimpe à 7,1%.
Notant tout de même que la loi retraite à l’étranger diffère selon les pays d’accueil. « Les assurés qui résident à l’étranger ont eu une carrière plus courte en France. Justifiant ainsi en moyenne de moins de trimestres. La répartition par pays de résidence témoigne par ailleurs de l’histoire migratoire. Notamment, de l’immigration de travail temporaire » pouvait-on lire dans le Parisien.