Rentrée scolaire : une pénurie de chauffeurs de bus ? Les parents furieux…

L’inquiétude face à la pénurie de chauffeurs s’intensifie. La FNTV à rappelé l’urgence de cette situation depuis le mois de juin. Cependant, à un mois de la rentrée scolaire, 8 000 chauffeurs de bus manquent encore en France. Et une pénurie de chauffeurs de bus s’installe.

La pénurie de chauffeurs de bus

Franck Dhersin, vice-président en charge des mobilités de la région Hauts-de-France, a prévenu un problème de 10 % des cars pour la rentrée. 400 chauffeurs de sa région manqueraient à l’appel. La pénurie de chauffeurs de bus va beaucoup impacter les étudiants.  Il invite donc les chefs d’établissements et le rectorat à éviter de multiplier les bus durant la journée. Mais il n’est pas le seul. D’autres régions connaissent ce problème. La FNTV a déjà évoqué cette question d’aménagements des horaires d’entrées et de sorties de certains établissements scolaires, depuis des années. Il faudrait remplir chaque bus avec le plus d’élèves. Les convois devraient aussi être limités.

Des solutions sont discutées un peu partout dans les régions de France. Mais avant de trouver une solution à tout cela, Ingrid Mareschal, la déléguée générale de la FNTV, regrette qu’à la rentrée, certains enfants se retrouveront sans bus. C’est d’ailleurs ce qu’elle affirme au Parisien, comme quoi, « une chose est sûre : il y aura des enfants sans bus. Le tout est de savoir dans quelle proportion, et de limiter, autant que possible, l’importance du problème. »

Le salaire de ses employés

Les salaires dans le secteur scolaire posent un problème pour les conducteurs de car en général. Celui-ci n’est surtout pas attrayant pour les jeunes. Les entreprises et les établissements du secteur scolaire , ne proposent souvent que des contrats à temps partiels, comme l’explique Rémi Chauchard, dirigeant de l’entreprise Autocar. En moyenne, un conducteur qui travaille en temps partiel ne reçoit qu’entre 600 et 800 euros par mois. Un conducteur en temps plein, quant à lui, reçoit seulement entre 1 400 et 2 000 euros. Jacques Baudrier, l’adjoint PCF à la mairie de Paris, comprend la situation délicate de ces conducteurs de Car. 

Il mentionne surtout le cas des chauffeurs franciliens dont le salaire baisse constamment. « Si on est chauffeur de bus et qu’on aime ce métier, il y a beaucoup plus d’intérêt à aller faire chauffeur à Vierzon, Angoulême, Brest, car on est mieux payé, on a un travail moins dur et on peut se loger pour beaucoup moins cher qu’à Paris en proche couronne, » affirme-t-il. Ingrid Mareschal affirme pourtant que des revalorisations de salaire sont prévues par an, en fonction du niveau d’ancienneté, de qualification et des primes. « Chaque année, on essaie de revaloriser les salaires. Là, en 2022, ont augmenté de 5 % les minima sociaux et de 7,5 % les salaires des chauffeurs scolaires, » a-t-elle expliqué.

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