Une enquête sur la relocalisation des activités en France a été réalisée auprès des patrons français. La plupart ne veulent pas les rapatrier.
Relocalisation des activités en France : qu’en pensent les patrons français ?
Les entreprises jouent un rôle majeur sur l’économie français. Et cette nouvelle concernant la relocalisation des activités en France est loin d’être bénéfique pour elle. C’est au contraire une mauvaise nouvelle pour le secteur entrepreneurial de l’Hexagone.
Effectivement, la plupart des patrons français n’envisagent pas de rapatrier leurs activités au sein du pays. Ils jugent l’option comme étant « pas à l’ordre du jour ». Dans le détail, un patron de grand groupe sur deux ne désire en aucun cas relocaliser son activité sur le sol français. Du moins pas pour le moment.
C’est en tout cas ce qu’avait démontré la troisième édition du baromètre de la souveraineté que OpionWay avait organisé pour la société de conseil en achats, By.O. Group, que nos confrères de chez Les Echos avaient dévoilé récemment.
90% des patrons ne veulent pas rapatrier leurs activités en France
Dans le détail, 90% des patrons interrogés lors de cette étude sont contre le fait de relocaliser leurs activités sur le territoire français. Notons qu’ils ont été 506 patrons français à avoir été sondés, entre le 9 octobre et 3 novembre 2023.
On a ainsi découvert qu’un patron sur deux a révélé ne pas être « souverain ». Cette dépendance a augmenté de 5 points, comparés aux chiffres enregistrés il y a deux ans, c’est-à-dire en 2022 et de « 9 points par rapport à l’année 2021 ». Cela est surtout constaté chez le secteur de l’industrie comme l’a précisé Les Echos.
« La souveraineté reste une illusion pour les grandes entreprises, déclare Marc Debets, président de By.O. Group.
Relocalisation des activités en France : pourquoi les patrons français ne veulent pas les rapatrier ?
Bien évidemment, il y a une raison qui explique pourquoi les patrons français ne souhaitent pas relocaliser leurs activités en France. Cela repose surtout sur cette quête à maximiser les profits, qui ne peut pas empêcher la baisse des coûts de production, mais aussi les charges qui se greffent à la distribution.
C’est le seul moyen d’assurer dans un environnement qui est très compétitif. Comme l’a déclaré Marc Debts « la compétitivité prix reste le principal obstacle ».
Effectivement, le contexte français n’a pas tendance à conseiller aux patrons de rapatrier leurs activités en France. Un contexte qui est d’ailleurs marqué par la hausse des coûts de la vie et qui est aussi devenu onéreux, du point de vue de charge sur les entreprises. Sans parler des nouvelles réglementations que la transition énergétique a imposées.
Dans le détail, 7 patrons sondés sur 10 ont confirmé le fait que la transition énergétique aurait de grands impacts sur leurs dépenses de production en 2024.
Ils ne disent pas non sur un rapatriement en Europe
Grâce à ce sondage, on a aussi découvert qu’aujourd’hui, les patrons souhaitent plus rapatrier leur activité en Europe, comparé à il y a un an. Dans le tas, « un peu plus d’un quart d’entre eux », soit 28% des sondés, « souhaite revenir sur le Vieux Continent ». Or, en 2022, il n’était qu’à 3% et « 43% réfléchissent à projet (contre 15% l’an dernier) ».
Selon le président de By.O. Group, « les grandes entreprises qui relocalisent cherchent des coûts de main-d’œuvre bas ».
En parallèle, il y a également les bouleversements géopolitiques qui ne sont pas sans conséquences dans le monde. C’est notamment le cas de la guerre en Ukraine et au Proche-Orient, qui avait énormément impacté les projections des dirigeants français.
La plupart des patrons estiment, en effet, que ces bouleversements sont des obstacles pour accroître les affaires sur le territoire français.
En outre, la relocalisation est surtout réalisée par les entreprises afin de réduire les coûts logistiques, mais aussi pour être plus proches des clients. En réalité, un rapatriement des activités est surtout fait dans le but de faire monter en qualité.
Le contraire de la relocalisation est la délocalisation. En général, les entreprises réalisent une délocalisation de leurs productions afin de baisser le coût de la main d’œuvre.
La plupart des patrons Français n’envisagent donc pas à faire une relocalisation comme l’a montré la troisième édition du baromètre de la souveraineté. Une mauvaise nouvelle pour le monde des entreprises françaises. Reste à savoir si les dirigeants changeront d’avis au fil du temps.