La réforme des retraites si critiquée d’Emmanuel Macron va finir par voir le jour. Pour lui, cette réforme est indispensable pour assainir le système. Mais elle ne plaît pas à tout le monde, surtout à ceux qui comptent, prochainement, partir à 62 ans.
Réforme des retraites : voici tout ce qu’il faut savoir
La réforme des retraites va se mettre en place petit à petit. L’âge du départ sera progressivement repoussé, pour atteindre les 65 ans. Mais la génération née en 1961 s’inquiète. Pourra-t-elle partir à la retraite en 2023 ? Pour les personnes nées en 1960, point de suspense. Puisqu’elles auront 62 ans cette année, elles ne sont pas concernées par la réforme. Mais si vous êtes nés en 1961 et 1962, vous pouvez échapper à la réforme et partir à la retraite à 62 ans. Mais certaines conditions doivent être remplies. Rappelons que pour bénéficier de la retraite à taux plein, il faut avoir validé 167 trimestres. En revanche, si vous souhaitez partir à la retraite au même âge sans avoir validé le bon nombre de trimestres, alors vous subissez une décote proportionnelle au nombre de trimestres qu’il vous manque pour prétendre au taux plein.
Si vous avez 60 ans cette année, vous pouvez envisager la retraite anticipée. Malgré la réforme des retraites, vous pouvez cesser votre activité. Mais il faut respecter quelques conditions. D’abord, il vous faut avoir commencé à travailler avant vos 20 ans. Avant l’année de vos 20 ans, il faut avoir comptabilisé au moins 5 trimestres. Enfin, il faut justifier au moins 168 trimestres cotisés. En sachant que les trimestres pour enfants, chômages et maladies ne comptent pas. Si vous êtes né en 1962, vous pouvez bénéficier d’un taux plein dès 2022 si vous êtes atteint d’une incapacité permanente de 20% au moins, résultat d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. Dès que vous avez 168 trimestres, alors vous pouvez liquider votre retraite à taux plein à partir de 60 ans si vous avez bénéficié de l’allocation des travailleurs de l’amiante.
Le gouvernement ne recule devant rien
Les critiques n’empêchent pas Emmanuel Macron de poursuivre sur sa voie. Elisabeth Borne, sa première ministre, a présenté le 6 juillet dernier sa déclaration de politique générale. Et forcément, la question de la réforme des retraites a été abordée. “La transparence est une exigence, les faux-semblants sont un manque de respect pour nos concitoyens” , commence-t-elle pour aborder le sujet du système des retraites. Un système qui n’apparaît pas sans faille (selon le gouvernement) puisqu’il doit être changé.
Ces décisions ne rassurent pas le syndicaliste Laurent Berger. Il considère que la “situation économique et sociale est très tendue en lien avec la situation géopolitique (…) Chez les travailleurs, l’inquiétude domine. Si vous rajoutez à ça l’idée de lancer une réforme des retraites, c’est intenable” . Selon lui, cette réforme n’a aucun sens en cette période. “Pour la CFDT, rien ne justifie aujourd’hui une réforme dans un système pas loin d’être à l’équilibre. Pour nous, il faut jouer sur le maintien dans l’emploi et la durée de carrière pleine”.