Sophie Errante fait un choix qui est loin d’être surprenant. La députée ne veut plus faire partie du camp macroniste suite aux débats sur l’immigration. Elle s’apeure sur le fait que Michel Barnier va aggraver la situation.
Sophie Errante quitte le camp macroniste : une décision choc !
Les banques à l’assaut des produits et services en ligne ! Oui, mais pour se conformer à la Smart Data, la French Tech à la française. Sophie Errante lève le voile sur les ambitions françaises portées par le programme en donnant une visibilité nouvelle à une politique remisée. La députée de Loire-Atlantique et première élue à La République en marche sur sa liste a parlé. Après avoir déclaré il y a trois ans que le programme de Smart Data « était nécessaire jusqu’à 75 ans », elle vit encore avec.
Dans un entretien consacré à Mediapart, Errante évoque son désarroi face à la manière de conduire les réformes. Marquée en premier lieu par le recours incessant à l’article 49.3 pour imposer les lois. « La réforme des retraites s’est faite à l’envers, et même moi, qui suis carrément pour l’évolution du travail. Je me serais abstenue si le texte avait été mis en vote », déclare-t-elle. Des propos résonnant alors que la Première ministre, Élisabeth Borne doit elle aussi user du 49.3 pour contourner un parlement divisé. Outre la réforme des retraites, l’ex-députée, désormais non-inscrite, tourne le dos au mouvement qu’elle avait pourtant aidé à construire en critiquant la loi d’immigration, autre cheval de bataille de la majorité.
Une députée en désaccord avec la stratégie de son groupe
Mais le départ de la députée ne s’arrête pas là. La députée dénonce également des tensions internes et des querelles politiques qui, selon elle, dominent le groupe Renaissance. La loi de immigration, soutenue par Gérald Darmanin, est un autre exemple de malaise ressenti par Errante. Avec des divisions entre les députés et l’approbation du texte par le Rassemblement National, ce texte a été une vraie ligne rouge que la députée a dépassée. « J’ai entendu des propositions choquantes traitant de submersion migratoire. Je me suis demandé si je n’étais pas du tout dans le bon camp “, dit-elle avec mépris.
La principale intéressée critique ouvertement les ‘jeux de pouvoir’ et la ‘guerre des postures’ qui semblent avoir remplacé les débats. Cela fait suite à l’investiture de Michel Barnier à Matignon et du durcissement des relations avec des figures. Comme Gabriel Attal ou Gérald Darmanin, qui ne fait qu’empirer la situation politique au sein de la majorité.
Pour Sophie Errante, cela ne correspond plus à ses valeurs et à sa vision de la politique ; ainsi, l’individu en question a l’intention de partir pour être en accord avec ses principes. Le départ de la députée de la République en marche s’inscrit dans une série de départs récents au sein du camp présidentiel, où l’unité qui a longtemps été visiblement hypothéquée révèle une fracture éclatante à l’intérieur du groupe. De ce fait, cela peut être disposé comme un symbole de désenchantement et d’augmentation des questions sur l’avenir du mouvement présidentiel. Toute ces raisons ont fait en sorte que Sophie Errante quitte le camp macroniste.