Suite à la réforme des retraites, des seniors sont poussés vers la sortie dans le cadre de leurs activités professionnelles. Ils témoignent.
Réforme des retraites : Les seniors sont poussés vers la sortie
Pierre Monsel est un ancien cadre dans une grande entreprise de Limoges. Il explique avoir été poussé vers la sortie par son employeur. En effet, suite à un infarctus, il doit quitter son travail à 62 ans. Sachez que les réductions d’effectifs ont dégradé l’ambiance au travail. De plus, cela affecte la santé des salariés restants. « Cela fait mal de partir en sachant qu’on n’est pas remplacés et que le travail sera saupoudré sur les restants. Il n’y même plus de transmission entre les générations. L’objectif, c’était de diminuer la masse salariale en passant par des départs anticipés et négociés. » Ainsi, Pierre Monsel est contraint de s’inscrire sur Pôle Emploi. Il affirme donc qu’après la réforme de retraites, des seniors sont poussés vers la sortie. Le cadre conclut alors par cette déclaration : « Finalement, c’est la communauté qui paye ce qu’on appelle communément des dégraissages ».
Tout cela montre que beaucoup de travailleurs sont jugés de « trop vieux ». Penchons-nous maintenant sur le témoignage de Nordin Zemani. Il s’agit d’un commercial. Malheureusement, il s’est retrouvé au chômage quand son employeur a déposé le bilan. Le comble c’est qu’il n’a reçu « aucune proposition d’emploi ni de formation. ». De ce fait, il est parti manifester dans les rues. En général, les séniors sont chez Pôle Emploi jusqu’à leur retraite pour espérer rebondir.
Motiver les employeurs à recruter
Sachez que la tendance nationale est à la hausse avec le recul de l’âge de départ et le rallongement des années de cotisation. Pourtant, on constate que même si la réforme des retraites a été mise en place, beaucoup de seniors sont poussés vers la sortie. En 2001, 1 senior sur 3 était en emploi selon la Dares. Ce taux a augmenté en 2010 à 41%. Le taux arrive à plus de 50 % aujourd’hui. « Il y a beaucoup de séniors qui veulent continuer à travailler pour cela il faut les aider à rester en emploi. Et aujourd’hui les entreprises ne sont pas incitées à le faire », selon l’observation de Nordin Zemani. Ainsi, il a du mal à croire aux dernières annonces du gouvernement.