Élisabeth Borne a révélé le 10 janvier les principales mesures de la réforme des retraites. Ce lundi 23 janvier, la Première ministre le présentera en conseil des ministres. Ensuite en février, les députés l’analysent pour qu’il puisse entrer en vigueur pour l’été.
Les principales mesures de la réforme des retraites
Sans plus attendre, voici les principales mesures de ce projet de réforme des retraites. Tout d’abord, l’emploi des séniors. Le gouvernement veut créer un « index seniors » sur le modèle de l’index de l’égalité professionnelle femmes-hommes. C’est pour les entreprises de plus de 300 salariés. En cas de mauvais résultats, il n’y aura pas de sanction. Juste une pénalité pour les entreprises qui ne le publieraient pas. Cette obligation de publication concerne les entreprises de plus de 1000 salariés dès 2023.
Ensuite, la suppression de régime sociaux. La réforme des retraites du gouvernement prévoit aussi de supprimer les régimes dits « spéciaux » de la RATP. Mais aussi des industries électriques et gazières, des clercs de notaires et des membres du CESE (Conseil économique social et environnemental).
Mais il y aussi le décalage de l’âge légal de départ à la retraite. En effet, ce projet prévoit de reculer l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Ce qui se fera au rythme de 3 mois supplémentaires par année de naissance. Ainsi, il atteindra 63 ans et 3 mois en 2027. L’âge de départ à 64 ans sera atteint d’ici 2030, selon le dossier de presse. Les catégories actives sont aussi concernées. Les catégories actives conserveront un droit de départ précoce. Mais l’âge de départ se fera décaler au même titre que celui des autres actifs. Cela concerne par exemple l’administration pénitentiaire, les policiers ou encore les contrôleurs aériens.
Il y a encore d’autre projet
En effet, nombreuses sont les mesures principales du gouvernement concernant la réforme des retraites. Ils veulent mettre en place la pénibilité. C’est un congé de reconversion pour les bénéficiaires d’un compte professionnel de prévention (C2P). Il veut aussi faciliter l’acquisition de points sur le C2P en baissant plusieurs seuils. Pour le travail de nuit notamment, en supprimant des plafonds et en augmentant les points acquis pour ceux exposés à plusieurs risques. Le retrait minimal est envisagé à 1 200 €.
En effet, il voudrait mettre en place un minimum de pension pour tous les retraités actuels et futurs. Ceux qui prétendent à une carrière complète. Ce minimum de pension sera à hauteur de 100 euros par mois à compter du 1er septembre 2023. Par ailleurs, ce minimum se fera indexer sur le SMIC et non plus sur l’inflation pour les affiliés au régime général et les salariés agricoles. Le gouvernement créera également une assurance vieillesse pour ceux contraints d’interrompre ou de réduire leur activité pour s’occuper de leurs proches.
Enfin, une mesure concernant les carrières longues et difficiles. Ce dispositif permet aux personnes qui ont travaillé 5 trimestres avant leurs 20 ans de partir deux ans avant l’âge légal de départ. Ce projet de réforme des retraites n’y changera rien. Cela dit, la réforme portera cet âge à 62 ans. Ceux qui ont commencé à travailler avant 16 ans pourront donc continuer à partir à compter de 58 ans. Ils doivent seulement avoir cotisé la durée d’assurance requise, majorée d’une année et non plus de 2 ans comme aujourd’hui.