Des députées de la majorité présidentielle, dont Barbara Pompili, quittent le groupe Renaissance à l’Assemblée. Mais pourquoi une telle décision?
Quatre députées de la majorité présidentielle quittent le groupe Renaissance
Ce jeudi 13 avril, à la veille de la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites, il y a eu un rebondissement à l’Assemblée nationale. En effet, quatre députées de la majorité présidentielle quittent le groupe Renaissance à l’Assemblée nationale. Il s’agit de Barbara Pompili, députée de la Somme et ancienne ministre. Ensuite, on retrouve Mireille Clapot, députée de la Drôme. Stella Dupont, députée du Maine-et-Moire s’est également retirée. Enfin, il y a Cécile Rilhac, députée du Val-d’Oise. Ainsi, ces membres du petit parti écologiste En Commun! sont devenues jeudi de simples « apparentées » au groupe Renaissance à l’Assemblée.
Selon elles, cette « clarification » leur donne plus de « latitude ». Voici la déclaration de Mireille Clapot : « On ne nous appellera plus ‘Renaissance’ et cela nous donne plus de latitude pour exprimer nos nuances ». De son côté, Stella Dupont a insisté sur le fait qu’avec ses collègues, elle restait « membre de la majorité ». Elles ont pris la décision de passer « apparentées » en début d’année. Après les débats sur la réforme des retraites, elles l’ont concrétisée.
Des doutes sur la réforme des retraites
Les quatre députées de la majorité présidentielle quittent donc le groupe Renaissance. D’ailleurs, elles avaient fait entendre leurs doutes sur la réforme des retraites. En effet, l’ancienne ministre Barbara Pompili avait prévu de s’abstenir sur le texte gouvernemental. Mais le gouvernement l’a finalement adopté via l’arme du 49.3. Elle a également signé récemment la pétition lancée par L’Humanité en soutien à la Ligue des droits de l’Homme (LDH). Cette organisation est la cible de critiques du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et de la Première ministre Elisabeth Borne. Voici la réaction du député écologiste Benjamin Lucas sur Twitter : « Barbara Pompili et ses collègues semblent percevoir qu’il n’y a plus rien à gagner avec Emmanuel Macron. Lucide ».
Pour information, les quatre parlementaires sont encartées chez En Commun. Ce parti porte un « projet politique de transformation écologique, sociale, démocratique et solidaire ». N’ayant plus de carte au parti Renaissance, elles n’ont plus le droit à une double appartenance. Le groupe Renaissance à l’Assemblée compte désormais 170 députés, dont 9 apparentés.