En 2024, une réforme sur l’allocation chômage est à prévoir. Le changement va affecter les droits et les possibilités d’en bénéficier.
La réforme sur l’allocation chômage a été finalisée en novembre 2023 par les partenaires sociaux. De nouvelles règles en sont ainsi écoulées. Selon les précisions des médias, certaines ont commencé à s’appliquer en janvier 2024. Tandis que d’autres vont se mettre en place dans quelques mois. Attention, les demandeurs d’emploi doivent rester attentifs pour connaître les nouvelles conditions pour bénéficier de l’assurance chômage. Voyez si vous faites partie de ces Français affectés par la hausse des conditions d’affiliation à l’assurance chômage.
La réforme de l’allocation chômage exige une plus longue durée de travail
Rappelons-le, l’allocation chômage est versée aux personnes ayant involontairement perdu son emploi ou dont le contrat a pris fin. Bientôt, le gouvernement va lever le voile sur les contours définitifs de sa réforme. Cependant, les partenaires sociaux ont déjà précisé qu’un changement prendrait place dès le 1er juillet. Cela concerne les conditions pour pouvoir prétendre à cette assurance chômage.
À compter de cette date, tous les demandeurs d’emploi devront enregistrer une plus longue durée de travail pour en bénéficier. En effet, selon l’ancienne règle, il fallait travailler au moins 6 mois dans les 2 dernières années. Désormais, il faut compter au moins 8 mois en moins de 20 mois pour pouvoir prétendre à l’allocation chômage.
Ce qui signifie que le nombre de bénéficiaires va à nouveau diminuer. La réforme de l’assurance chômage va faire de nombreuses victimes.
Les femmes : doublement peinées par les changements
D’après les syndicats, cette hausse des conditions d’affiliation à l’allocation chômage va permettre de faire 3,6 milliards d’euros d’économies. Effectivement, près de 90 % des contrats signés en France sont des contrats qui durent moins de trois mois. Et il s’avère que les 10,6 % des contrats à durée déterminée sont signés par des femmes, contre 6,5 % chez les hommes.
Hélas, les femmes s’avèrent doublement peinées par cette réforme étant donné que certaines doivent prendre des congés de maternité ou parental. Ce qui risque d’ajouter plus de difficultés à l’accumulation des huit mois requis pour l’assurance chômage. Il faut en plus ajouter le fait que les demandeuses d’emploi sont considérées seniors dès leurs 45 ans de service. De quoi augmenter leur peine à obtenir un contrat pour compléter la cotisation. Et elles ne s’avèrent pas les seules !
Les Français moins de 25 ans : les plus susceptibles d’être affectés par la nouvelle règle
Malheureusement, les jeunes de moins de 25 ans sont les premières victimes de cette réforme. C’est en effet dans cette tranche d’âge qu’ils entrent sur le marché du travail. Hélas, dans leur début, ils n’ont encore droit qu’aux contrats courts et aux stages. Et ces derniers n’entrent pas dans le calcul des droits à l’allocation chômage.
Comme eux, les salariés à carrière fragmentée peuvent perdre leurs droits à l’assurance chômage. Ces travailleurs en CDD auront aussi beaucoup de mal à cumuler les 8 mois requis sur 20 mois.
Il faut aussi rappeler que seul les personnes qui cherchent activement un emploi ou qui suivent une formation peuvent y prétendre.