Manger équilibré est bon pour la santé : ce message est largement connu. Mais une alimentation de qualité est aussi une manière de prévenir certaines maladies. On vous dévoile un régime pauvre en glucides pour les personnes atteintes de prédiabète.
Le résultat de l’essai
« Contrairement au diabète de type 1, le diabète de type 2 (DT2) ne survient pas brutalement. Il est précédé d’une phase de dérèglement glycémique plus ou moins longue, silencieuse et réversible par les mesures hygiéno-diététiques appropriées », explique la Fédération des Diabétiques. L’université d’Harvard partage les résultats encourageants d’une étude consacrée à l’impact d’un régime pauvre en glucides sur le diabète. L’essai médical a rassemblé 150 personnes atteintes de prédiabète non-traité ou de diabète de faible gravité, toutes étaient en surpoids. Pendant six mois, la moitié des personnes atteintes de prédiabète a suivi un régime pauvre en glucides. En revanche, l’autre moitié a conservé ses habitudes alimentaires.
Au cours des trois premiers mois, les personnes atteintes de prédiabète suivant le régime pauvre en glucides devaient maintenir les niveaux de glucides. C’est en dessous de 40 grammes par jour, soit l’équivalent de la quantité contenue dans une pomme. Ensuite, du quatrième au sixième mois, le seuil était de 60 grammes par jour. À la place des glucides, les participants ont été incités à consommer des protéines et des bonnes graisses. Comme les légumes, le poisson, la volaille, les œufs, l’huile d’olive, les noix, et un peu de fromage. « On leur a conseillé de limiter ou d’éviter les autres produits laitiers, les fruits, les légumineuses, les haricots et les céréales« , précise l’article d’Harvard.
Prédiabète : l’influence du régime pauvre en glucides
Des tests sanguins ont été réalisés entre trois et six mois après le début de l’essai. « Cette étude montre clairement qu’un régime pauvre en glucides peut aider des personnes atteintes de prédiabète. Il est efficace pour réduire les niveaux d’A1C, qui est une mesure de la glycémie au cours des trois mois précédents ». C’est une explication apportée par le Dr Giulio Romeo, directeur médical associé de la section du diabète adulte au Joslin Diabetes Center de Harvard. La glycémie à jeun a aussi diminué, et les participants ont perdu du poids. En comparaison au groupe qui n’avait pas changé ses habitudes. Selon les auteurs, ces différentes améliorations réduisent de près de 60 % le risque de développer un diabète.
En effet, les résultats de cette étude doivent être confirmés par des travaux plus larges et plus longs. Dr. Giulio Romeo soulève que l’essai récemment publié ne permet pas de connaître la durabilité de ce régime. « Une étude de 12 ou 18 mois serait la bienvenue », estime-t-il. Aussi, tout le monde ne pourra pas réduire aussi drastiquement la quantité de glucides consommée quotidiennement. « Mais réduire certains glucides pourrait présenter des avantages pour la glycémie et le contrôle du poids« , explique le Dr Romeo. Au quotidien, nous consommons des glucides sous différentes formes : des fruits, des sucreries, du pain, des féculents. Une petite réduction pourrait avoir des impacts significatifs. « Non seulement cela peut réduire le risque de diabète, mais cela peut également aider à perdre du poids », conclut-il.