Cela fait déjà 6 mois que l’inflation alimentaire, atteint les 10% et plus. Et ce 7ᵉ mois n’est pas épargné. On vous explique tout.
L’inflation alimentaire est supérieur à 10%
Dans l’ensemble, l’inflation continue de ralentir à 5,2 % en février au Canada, en comparaison à l’année dernière. Au Québec, l’indice des prix à la consommation (IPC) a connu une hausse annuelle de 5,6 % en février. Quant aux prix alimentaires, il ralentit aussi : moins 0,7 point par rapport à janvier dans le pays. Mais l’inflation en épicerie reste plus du double de l’IPC.
L’inflation alimentaire dépasse actuellement les 10%. Et ce depuis 7 mois. Effectivement, en février, ce taux était de 10,6 %, à l’échelle canadienne. ce léger ralentissement est un bon signe, déclare le spécialiste de l’agroalimentaire Sylvain Charlebois. Ce dernier déclare notamment que « la tempête parfaite de l’alimentation a commencé il y a 12 mois et elle tire à sa fin ». S’il reste de fortes pressions, événements climatiques, hausse continue du prix des intrants ou encore guerre en Ukraine, le prix des aliments devrait bénéficier d’ici à quelques mois de la baisse de l’inflation générale. M. Charlebois ajoute : “ On s’attend à finir l’année à 5 % à 7 % ».
D’autres augmentations vont venir
M.Charlebois prévient que si l’inflation commence à ralentir quelque peu, les hausses vont continuer à se faire sentir en magasin pour quelque temps encore. Et les gens risquent d’être « choqués ». « L’inflation est là pour tout le monde. Mais elle vient gruger une part beaucoup plus importante du budget pour les ménages qui ont peu ou pas de marge de manœuvre. », constate l’économiste de Desjardins. Par ailleurs, Mme Bégin a rappelé que « l’alimentation est une grosse partie du budget des ménages et c’est un besoin de base ». Selon elle, une inflation alimentaire à environ 10 % n’offre « pas tellement de répit », notamment pour les ménages moins nantis.
D’autre part, Centraide du Grand Montréal a déjà accordé une aide d’urgence de près de 25 % de son budget annuel pour appuyer les organismes d’aide alimentaire en début d’année. Le fait que les prix des aliments continuent d’augmenter à un rythme effréné n’est pas une bonne chose. Mais ce qui inquiète le plus le PDG Claude Pinard, c’est qu’à l’heure actuelle, l’économie se porte plutôt bien et le taux de chômage est très bas. Il déclare notamment : « Imaginez-vous si on avait un ralentissement économique en 2023 ». Ensuite, M. Pinard estime que la situation de pauvreté et les besoins en aide vont tellement croissant qu’il est temps de travailler à long terme pour s’occuper des personnes les plus vulnérables.