À la place de la prime carburant, les Sénateurs ont voté pour le maintien de la ristourne à la pompe jusqu’en décembre.
Tout sur la prime carburant
Face aux conséquences de l’inflation galopante, le gouvernement avait l’objectif de protéger le pouvoir d’achat des Français. De nombreuses mesures ont été déployées pour venir en aide aux foyers les plus modestes. Pour la plupart des primes, le versement a eu lieu comme prévu. Cependant, le gouvernement a annulé la prime carburant. L’aide était destinée aux Français ayant moins de 14 100 euros de revenu fiscal de référence. Plus de 11 millions de Français aux revenus modestes auraient pu profiter de la prime carburant L’indemnité concernait les salariés, agents publics, travailleurs indépendants et les apprentis qui utilisent une voiture pour aller au travail. Le montant de la prime carburant devait varier selon les revenus fiscaux de référence des salariés. Si le revenu fiscal de référence est inférieur à 9 400 euros, le salarié peut toucher 200 euros.
Les gros rouleurs et ceux qui habitent à plus de 30 km de son lieu de travail auraient pu toucher jusqu’à 300 euros. Le montant de la prime carburant était de 100 euros si le RFR était entre 9 400 euros et 14 100 euros. Si le salarié dans cette tranche de RFR devait parcourir plus de kilomètres, le montant aurait pu atteindre 150 euros. Le gouvernement n’allait pas le verser automatiquement. Pour prétendre à cette aide, il fallait faire une demande sur le site de la Direction générale des finances publiques. Mais le gouvernement a pris une nouvelle décision qui a annulé la mise en place de la prime carburant. Les sénateurs ont opté pour le prolongement de la remise à la pompe. La ristourne devait donner place à un nouveau dispositif plus complexe.
Le maintien de la ristourne à la pompe
Le 27 juillet dernier, la prime carburant a finalement été mise au placard. La ristourne de 30 centimes d’euros a pris effet depuis le premier septembre dernier. À partir du mois de novembre, la remise passera de 30 centimes à 10 centimes. Cela va durer jusqu’à la fin de l’année 2022. Un dispositif qui coûte près de 4,4 milliards d’euros à l’État. Il faut savoir que cette remise disparaîtra en 2023. Le gouvernement a aussi annoncé le maintien du bouclier tarifaire qui évitait la hausse du prix de l’énergie. Ce dernier avait permis le gel du prix du gaz. Le bouclier tarifaire limite la hausse des factures d’électricité à 4 % jusqu’en décembre 2022. L’an prochain, le plafonnement sera de 15 %. Selon l’annonce du 14 septembre dernier, le bouclier va s’appliquer dès le premier janvier 2023 pour le gaz. Pour l’électricité, le prolongement commence le février 2023.
Pour remplacer la prime carburant, certains Français vont pouvoir profiter du chèque énergie exceptionnelle qui va de 100 à 200 euros. Elle concerne 40 % des ménages les plus modestes. Le chèque énergie sert essentiellement à payer les factures d’électricité, le gaz ainsi que les autres sources d’énergie. Le chèque énergie exceptionnel coûtera près de 1,8 milliard d’euros à l’État. Le site du ministère de la Transition énergétique possède un simulateur pour connaître son éligibilité à ce coup de pouce. Il n’y a pas de démarche particulière à suivre pour pouvoir le toucher. Ceux qui ont obtenu le chèque énergie du mois d’avril le recevront de manière automatique. Pour rappel, près de 5,8 millions de personnes ont pu profiter de cette aide du gouvernement.