Petite retraite : une nouvelle promesse d'un minimum à 1 200 euros en 2024

Petite retraite : une nouvelle promesse d’un minimum à 1 200 euros en 2024

La retraite minimum à 1200 euros fait partie des promesses de l’Etat suite à la reforme des retraites. Une promesse qu’ils n’ont pas pu tenir. Ce sujet est actuellement au centre de toutes les discussions.

Une retraite minimum à 1200 euros

« Une vie de travail doit donner droit à une retraite digne », avait declaré la Première ministre d’alors, Elisabeth Borne. En effet, c’était durant la conférence de presse dévoilant la réforme des retraites. Dans les mesures couchés dans vcette reforme, il y a avait la retraite minimum à 1 200 euros.

Seulement, le montant de 1 200 euros annoncé pour la retraite minimum est brut. Ce qui veut dire que la somme finale que toucheront les retraites sera déduite de plusieurs dizaines d’euros. Concrètement, pour qu’un retraité puisse toucher ce seuil minimal, il doit avoir travaillé pendant toute sa vie avec un salaire qui ne dépasse pas le montant du Smic. De plus, il doit avoir cotisé durant tous les trimestres exigés.

Ces différentes conditions rendent l’accès à ce seuil de 1 200 euros de retraite quasi impossible. Il est aussi important de noter que cette pension ne prend pas la forme d’un seul paiement, et ce, en raison du système de retraite établi, qui prend en considération la pension de base et la complémentaire Agirc-Arrco. Avec toutes ces conditions, le montant de la retraite minimale au 1ᵉʳ janvier 2024 n’avait pas dépassé 1 176 euros brut, et ce, pour une carrière complète au Smic, tout en prenant en compte tous les trimestres cotisés. De plus, Agirc-Arrco a affirmé qu’une personne ayant droit à la retraite à taux plein et employée avec un salaire qui ne dépasse pas le montant du Smic percevrait en moyenne une pension qui ne dépasse les 1 176.13 bruts. Heureusement que certains dispositifs sont mis à la disposition des personnes qui n’atteignent pas la pension minimale, à l’instar de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA).

Le minimum contributif (MiCo)

Il semblerait que personne ne percevra cette pension brute proche de 1 200 euros en un seul versement ! Ce mécanisme de pension minimale existe de longue date. La réforme a uniquement permis de la revaloriser. Ce mécanisme s’appelle le minimum contributif (MiCo), et son extension le minimum contributif majoré conditionné lui à 30 ans de travail effectif. Voici les montants du MiCo et du MiCo majoré pour un départ à la retraite en 2024.

D’ailleurs, les 876,13 euros, bruts est bien loin des 1 200 euros. Logique, car cette promesse s’est toujours entendue « complémentaire incluse ». Donc il faut ajouter votre pension complémentaire Agirc-Arrco, pour les anciens salarié ou travailleurs du privé. Elle est de 255 euros bruts, à cause du malus qui a disparu. Et en 2024, maintenant, sans le malus Agirc-Arrco c’est 300 euros pour un départ à taux plein en 2024 et une carrière au Smic.

Une pension à moins de 1 200 euros

Calcul facile : 876,13 + 300 = 1 176,13 euros. En brut, donc avant CSG et CRDS. Ainsi, le véritable montant de la « pension minimale » pour une carrière pleine au Smic est de 1 176,13 euros. Mais avec carrière est incomplète, le minimum contributif est calculé au prorata. Par conséquent, la retraite sera donc bien inférieure à 1 200 euros.

Toutefois, le seul « minimum social » pour les retraités est l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), ex minimum vieillesse. Vraisemblablement, il avait été mis en place pour une personne seule, si les ressources sont inférieures à 1 012,02 euros par mois. Ce sera la caisse de retraite (Carsat, MSA, etc.) va compléter pour vous assurer ce minimum.

La revalorisation des petites retraites

La revalorisation promise pour le « stock » de petites retraites existantes avant l’entrée en vigueur de la réforme a déjà eu lieu. Cela avait été effective pour près de la moitié des 1,7 million de retraités concernés. Elle sera total d’ici septembre 2024 pour les autres.

Notant que c’un coup de boost au MiCo majoré (donc avoir 120 trimestres cotisés). Ce bonus à une petite pension pouvait aller dans le tout meilleur des cas à 100 euros en plus par mois, mais cela ne devait permettre qu’à une infirme minorité de bénéficiaires du MiCo d’atteindre le fameux seuil des 1 200 euros bruts en cumulé.Selon le gouvernement, la réforme vise principalement à soutenir les retraités disposant de faibles pensions. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a récemment clarifié certains points lors d’une entrevue avec RTL. Selon ses explications, l’augmentation de la petite pension équivaut à 85 % du SMIC pour les retraités ayant cotisé pendant 42 années. Une revalorisation qui devrait concerner à la fois les retraités actuels et les futurs retraités.

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