Pénurie de carburant : pourquoi il y a une nouvelle rupture dans les stations-services?

Les stations-services subissent une nouvelle pénurie. Les conducteurs  sont allés faire le plein ces derniers jours. Pour anticiper ce mercredi 16 novembre la fin de la remise à la pompe de 30 centimes du gouvernement.

Pourquoi il y a une nouvelle pénurie dans les stations-services ?

Quel est la cause de cette nouvelle pénurie dans les stations-services ? En cause,  Une forte dépendance à l’acheminement par voie ferroviaire « Une fois que les salariés des raffineries recommencent à travailler, la difficulté est d’aller alimenter les 200 dépôts de France », affirme Francis Pousse, président de la branche station-service et énergies nouvelles du syndicat professionnel Mobilians. Mais, toutes les régions ne sont pas ravitaillées par les mêmes moyens de transport. Avec des taux de tension respectifs d’environ 37 et près de 24%, la Bourgogne-Franche-Comté et l’Occitanie figurent parmi les rares régions françaises ayant particulièrement recours à l’approvisionnement par voie ferroviaire.

Le président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP) évoque également l’afflux inhabituel de clients dans les stations-essence, pris de peur de manquer de carburant, ce qui n’a pas arrangé la situation. Et le problème logistique ne s’arrête pas là puisque les trains circulent également sur certains jours spécifiques, là où l’approvisionnement par pipeline peut quasiment s’opérer sans interruption.

Les leviers ne sont pas les mêmes pour les régions

Comment expliquer l’amélioration  de la situation dans les régions qui étaient les plus touchées par la pénurie au début du mois d’octobre? Le taux de tension avait atteint 55% dans les Hauts-de-France mais n’est plus ce mercredi que de 16,6%. Dans le Grand Est, 22,6% des stations-essence témoignent d’une rupture sur au moins un carburant contre 31% lundi. Même si un tiers des sites franciliens sont actuellement touchés la région parisienne avait encore un taux supérieur à 40% en début de semaine. Pour chacune de ces zones géographiques. Ce sont des facteurs différents qui ont conduit à un soulagement de la situation aux pompes à essence.

Dans le nord du pays, c’est la réquisition du dépôt de Mardyck, près de Dunkerque, qui a été décisive. L’Île-de-France a, quant à elle, bénéficié du redémarrage de la raffinerie normande d’Esso-ExxonMobil. Mais aussi du retour de l’approvisionnement par pipeline depuis les Hauts-de-France. A la frontière allemande, la source du problème était davantage naturelle. « Les eaux du Rhin sont capricieuses et peuvent empêcher les barges de circuler si leur niveau est trop élevé ou trop bas, précise Olivier Gantois. En réalité, il y avait là-bas un déficit d’approvisionnement avant même le début du mouvement social en septembre. » Mais on espère qu’il y aura plus de nouvelles pénuries dans les stations-services cette année.

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