Depuis le début de l’année, les produits victimes de pénurie se sont enchainés. Après la moutarde, le canard, l’huile de tournesol, le foie gras, même les glaçons ont disparu des rayons. Les raisons en sont toutes différentes. La sécheresse pour la moutarde ou encore la grippe aviaire pour la volaille. Ainsi, pour répondre aux différentes questions sur la pénurie, 60 millions de consommateurs ont interrogé un expert. Il s’agit de Myriam Qadi, la responsable de recherche à NielsenIQ.
Les pénuries d’huiles, de graisses, de pâtes et de farine
La spécialiste montre que les premières tensions ont été visibles dès le week-end des pénuries à l’Est, c’est-à-dire, le 24 février. En effet, par la peur des éventualités de hausses de prix, les consommateurs ont immédiatement pris la décision de se rendre dans les supermarchés. Les raisons principales ont été uniquement pour pouvoir vider des rayons les produits de première nécessité comme l’huile, la graisse, la farine et les pâtes. En temps normal, la disponibilité de l’huile est estimée à 97%. Selon Myriam Qadi, en mois de mai, les valeurs de cette disponibilité ont descendu de 74%. Heureusement, l’experte a estimé que les produits de base ne subiront plus de pénurie. Et cela, même si les achats ne cessent d’augmenter.
Elle a expliqué aux 60 millions de consommateurs que : « Le niveau de vente sur ces familles de produits reste très élevé, + 30 à + 50 % sur les huiles chaque semaine par rapport à l’habitude ». Cela, parce que les supermarchés disposent actuellement de stock. Toutefois, pour le cas de la moutarde, on risque d’attendre durant un certain moment. L’experte pense même que le produit « se raréfie ». Le prolongement de la pénurie de moutarde pourrait donc atteindre jusqu’à la fin de l’année. D’autant plus que les producteurs français ne recevront pas de graines de moutarde canadiennes d’aussitôt.
Les 5 produits sous pression : les féculents, les semoules, les pâtes, la farine et le riz
Dans les mois à venir, d’autres pénuries peuvent encore se produire. En effet, selon Myriam Qadi, 5 produits en particulier sont encore à surveiller de près. Cela, tout simplement parce que la pression les encercle. Ces produits concernent donc les féculents, les semoules, les pâtes, la farine et le riz. L’experte affirme : « ces produits continuent de diminuer en termes de disponibilité, sans être à un niveau critique en termes de stock ». D’un autre côté, une menace de pénurie est également à considérer pour les concentrés d’agrumes et les boissons fraîches. Il semblerait que la raison de cette dernière proviendrait de l’emballage. En effet, le carton et l’aluminium ont vu leurs prix flambés ces derniers mois. De ce fait, les perturbations sur les 5 produits auront probablement lieu dans les mois à venir. C’est également le cas pour les concentrés d’agrumes et les boissons fraîches.