Pension d’invalidité : des milliers de salariés handicapés risquent de la perdre parce qu’ils travaillent trop

Perdre les pensions d’invalidité sera un véritable cauchemar pour les salariés handicapés. En effet, c’est un complément de revenu non négligeable. Ne pas en bénéficier risque de tout chambouler. 

Perdre les pensions d’invalidité : est-ce possible ?

Depuis février dernier, les personnes handicapées ou malades peuvent cumuler les revenus de leur travail et leur pension d’invalidité. Un décret a pour objectif de permettre à ces personnes de retrouver de l’activité. Ainsi, ils peuvent travailler à temps partiel. Mais sachez qu’il ne faut ni trop travailler ni trop gagner. Sinon, on risque de perdre la pension d’invalidité. En effet, le cumul de la pension et des revenus d’activité ne doit pas dépasser le plafond de la sécurité sociale. Ce plafond correspond quasiment à 44 000 euros bruts par an. Cela signifie 2 750 euros nets par mois

Et ce n’est pas tout. Pour de nombreux cadres, toucher une pension d’invalidité permet de percevoir ce que l’on appelle la prévoyance. Il s’agit d’un système d’assurance que l’employeur a mis en place. Son montant dépasse souvent celui de la pension. Mais si on risque de perdre la pension d’invalidité, on perdra aussi la prévoyance. Par conséquent, les concernés ont créé un groupe Facebook. Il y a maintenant 400 membres. De plus, la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (FNATH) s’est saisie du dossier. Il y a eu un recours devant le Conseil d’Etat. La FNATH dénonce des « situations dramatiques » des gens qui perdent une grande partie de leurs revenus d’un jour à l’autre. 

Une victime témoigne

Perdre sa pension d’invalidité est très grave. Florence est l’une des victimes de ce phénomène. D’après elle, la suspension de sa pension s’est faite « sans aucun préavis ni courrier de la CRAMIF ». Le calculateur serait suspendu. Et au 30 janvier 2023, rien n’était encore à jour. Cette situation est « anxiogène et totalement discriminatoire ». De plus, une grande entreprise française fait aussi face à ce problème. Un de ses salariés est âgé d’une cinquantaine d’années. Pour compenser les pertes éventuelles l’entreprise propose une « caisse d’aide ponctuelle ». Les témoignages coulent de partout. La Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés dénonce des « situations dramatiques ». 

 

 

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