Pâtes, biscuits, moutarde : pourquoi les pénuries continuent encore ?

Pâtes, moutarde, huile, paquet de farine… Pourquoi les pénuries continuent ? Les pénuries se succèdent ces derniers mois, déroutant les consommateurs. Les supermarchés sont obligés de revoir leur organisation d’approvisionnement. Retour sur ce phénomène qui perdure et dont les raisons diffèrent selon les produits.

Plus de pénuries qu’avant ?

Depuis la pandémie de Covid-19 qui avait vu une rupture de papier toilette et de paquet de farine, pas un mois ne passe sans une nouvelle pénurie. Un représentant de Système U assurait récemment dans le Parisien n’avoir « jamais connu des ruptures d’approvisionnement à un niveau aussi élevé ».

Avec le début du conflit en Ukraine, de début mars à mi-août. Ce sont la moutarde, les vinaigrettes, les boissons non alcoolisées, les chips, les huiles ou encore la volaille qui ont été touchées. Selon un baromètre établi par le panéliste NielsenIQ. Pour autant, 96,4% des références sont restées disponibles en rayons en août. Pourquoi les pénuries continuent ?

Pourquoi les pénuries continuent encore ?

Si l’approvisionnement des magasins était jusque-là une mécanique bien huilée, celle-ci s’est grippée à la suite de la pandémie. Avant, les commerçants passaient commande en se basant sur les ventes de la même période des années précédentes, en tenant compte d’événements particuliers comme des fêtes de fin d’année ou l’arrivée des beaux jours. Pourquoi les pénuries continuent ?

Depuis 2020, entre confinements, télétravail et impact de la guerre en Ukraine, les prévisions sont beaucoup moins précises. Tous les acteurs s’accordent à dire que ce sont avant tout les achats dits « de précaution » qui vident les rayons. Face au risque de pénurie, les clients sont susceptibles d’acheter plus qu’à l’accoutumée et de stocker les produits chez eux. Cela encouragerait la chaîne d’approvisionnement et inciterait les fournisseurs à facturer plus chez les stocks disponibles.

Si certains produits sont de retour en magasin après des périodes de pénurie, c’est souvent à des prix plus élevés, suggérant que les supermarchés profitent de la crise. Par ailleurs, certaines ruptures ont été décidées par les professionnels eux-mêmes. Certains biscuits au chocolat du groupe Mondelez ont ainsi manqué suite au « nettoyage en profondeur » d’un site de production, conséquence d’une alerte à la salmonelle dans une usine belge d’un de ses fournisseurs en chocolat.

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