Si la hausse du prix du pain se fait ressentir partout en Europe, cela ne va pas tarder à frapper la France.
Contrairement à d’autres pays européens, le prix du pain a peu augmenté en France. Cependant, la flambée des prix de l’énergie, liée au conflit en Ukraine, devrait accentuer cette inflation bientôt.
L’inflation fait rage
Depuis quelques mois, le prix du pain et de la baguette a bondi. Selon une étude publiée par Eurostat en août dernier, cette augmentation est à hauteur de 18 % en Europe, comme le rapporte BFMTV, lundi 19 septembre. Évidemment, cette hausse est due à l’inflation des matières premières, à l’exemple du blé ou du beurre. En effet, la production et l’exportation de ces derniers sont fortement impactées par l’invasion russe en Ukraine.
Le moins que l’on puisse dire, aucun pays n’y échappe. Concernant le prix du pain, la Hongrie est le pays le plus touché avec une hausse de +65 %. Suivi par la Lituanie, la Pologne, la Croatie et l’Estonie entre +30 % et +34 %. Quant à la France, elle s’en sort mieux avec une augmentation seulement de +8,2 %. Il en est de même pour la Norvège et la Suisse avec des hausses respectives de +8,1 % et +3,9 %. De son côté, l’Allemagne a vu le prix du pain flambé de 17,5 %, contre 15 % pour l’Espagne et le Portugal.
Prix du pain : la France pourrait connaître une hausse de 20 à 30 %
Mais si pour l’heure, la France maîtrise la hausse du prix du pain, la situation va bientôt prendre une autre ampleur. D’après BFMTV, le pays doit sa hausse du prix du pain moins important par rapport à d’autres pays européens au bouclier tarifaire sur l’énergie. Celui-ci concerne de nombreux boulangerie et artisans. En revanche, les prévisions sont plutôt alarmantes. Pour cause, l’augmentation des prix de l’énergie devrait avoir des répercussions sur l’activité du secteur. Et ce, dans les prochains mois.
Au micro de RMC, Dominique Anract, boulanger et président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française a tenu à souligner : « En imaginant le pire, avec des factures multipliées par 10, il peut y avoir 20 à 30 % d’augmentation, pas seulement de la baguette, mais sur tous les produits, sinon les entreprises ne passeront pas ». Il faut dire que ces prévisions ont de quoi inquiéter les Français qui redoutent déjà un hiver difficile.