Minima sociaux : une précarité grandissante est observée en France

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) dévoile une hausse du nombre des allocataires des minimas sociaux. Une augmentation significative qui a eu lieu entre 2021 et 2022. Elle est expliquée par une baisse du pouvoir d’achat des Français.

Les aides sociales en France

L’aide sociale en France est l’ensemble des prestations sociales versées aux personnes en situation de pauvreté ou d’extrême pauvreté. L’aide sociale a donc pour but de répondre aux besoins primordiaux des personnes. Effectivement, on la distingue de l’action sociale, qui elle réunis l’aide sociale et les actions engagées pour sortir les personnes concernées de cette situation. En 2018, l’aide et l’action sociales en France représentent 73 milliards d’euros, soit 10 % de l’ensemble des dépenses de protection sociale. Ces prestations contribuent significativement à la diminution de la pauvreté.

Pour la France, la redistribution de richesses est vraiment importante.  Ainsi, il est nécessaire de venir en aide aux plus démunis qui doivent faire face à des difficultés (maladie, handicap). Voilà pourquoi les dispositifs se sont ainsi multipliés au fil des années. Cela a causé une difficulté d’accès aux aides.  Les systèmes de redistribution touchent des cas très spécifiques et locaux comme le soutien financier à la restauration scolaire ou l’attribution de bourses d’études.

Cependant, les dispositifs d’aide prennent la forme de soutiens directs (prime de Noël, prime de rentrée scolaire par exemple). Sans oublier les implicites (tarifs réduits des transports ou exonérations fiscales) ou totalement indirects (pourcentage de logements sociaux dans un immeuble neuf privé). Désormais, il existe pas moins de 200 mécanismes de solidarité obligatoire suivant diverses formes. Ainsi les aides sociales en France se présentent sous plusieurs formes en fonction des besoins des personnes concernées :

  • Les allocations à la famille ;
  • Les aides au transport ;
  • Les aides au logement ;
  • Les aides versées pour l’éducation ;
  • Les incitations à l’emploi et à l’insertion professionnelle ;
  • Les aides destinées aux jeunes

Le nombre d’allocataires des minimas sociaux en hausse

Concernant les montants maximaux mensuels des minimas sociaux en 2023, pour une personne seule sans enfant, il est de 207 euros. Cette somme est attribuée au bénéficiaire de l’Allocation pour Demandeur d’Asile (ADA). Il sera de 608 euros pour le Revenu de Solidarité Active (RSA). Ce chiffre est de 961 euros pour le minimum vieillesse et 971 euros pour l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).

Depuis le 1er janvier 2023, le montant du RSA compte 44% du SMIC net à temps plein. De son côté, l’AAH atteint 71%. Mais avec l’inflation, l’indexation des minima sociaux est capable d’entraîner une perte de pouvoir d’achat. Entre janvier 2021 et janvier 2022, cette perte était de 2,7% pour les bénéficiaires du RSA et de l’AAH. « Sur longue période, le pouvoir d’achat du barème du RSA (revenu minimum d’insertion [RMI] jusqu’en 2009) a augmenté de 9% entre 1990 et 2023, celui de l’AAH de 26%, alors que le pouvoir d’achat du Smic brut à temps plein a augmenté de 33% », déclare la DREES. Cette inégalité concerne directement les ménages aux plus faibles revenus. Ces dernières années, le nombre des allocataires des minimas sociaux ont connu une hausse considérable. Une augmentation sans précédent.

Le cas des bénéficiaires du RSA

Suite à la crise sanitaire, le nombre d’allocataires de minima sociaux a chuté de 3,2% en 2021 après une hausse en 2020. Néanmoins, une augmentation de 0,4% s’est faut en 2022. Les effectifs du RSA ont connu une forte baisse en 2021 (-6,2%) et une diminution moindre en 2022 (-2,3%). De son côté, le nombre de bénéficiaires de l’AAH a connu s une hausse de +3,4% à la fin 2022. Cet envol va se poursuivre en 2023 avec le changement de calcul de l’AAH. Le gouvernement a choisi de mettre en place la déconjugalisation de cette aide. Notant tout de même que cette tendance est inversée pour les bénéficiaires de l’ADA.

Un bon nombre des bénéficiaires du RSA sortent des minima sociaux mais y retourner après quelques années. D’ailleurs, c’est à cause de cela qu’il y a parfois une hausse du nombre des allocataires des minimas sociaux. Effectivement à la fin de 2021, parmi les bénéficiaires du RSA âgés de 35 à 64 ans, 41% sont sortis du système. Malheureusement, il revienne dans les 10 ans. De plus, il y a une part importante qui sont des bénéficiaires très durable. 24% des bénéficiaires de 35 à 64 ans ont bénéficier un minimum social chaque fin d’année entre 2011 et 2021.

À la fin de 2021, parmi les 2,1 millions de bénéficiaires du RSA, 98% sont concernés par les « droits et devoirs » associés à cette prestation. Puis il y a les 86% a été redirigé vers un organisme d’accompagnement suite au conseil départemental. Par conséquent, 38% d’entre eux étaient inscrits à Pôle emploi en catégorie A, B ou C. L’accompagnement des bénéficiaires du RSA est plus intensif que celui de l’ensemble des inscrits.

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