Il semblerait bien que le phénomène El Niño sera de retour en hiver. Pour cette année, la météo a présenté des températures assez instables. Ils étaient carrément au-dessus des normales de saison, même en plein hiver. Le phénomène El Niño va aggraver encore plus la situation.
Le phénomène El Niño sera de retour pour l’hiver
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a fait part d’une très mauvaise nouvelle. En effet, il fait part que même en hiver, le phénomène El Niño sera de retour. Il y a 90 % de chance que ce phénomène continue de se propager jusqu’en avril 2024. Il va même être à son apogée durant la période hivernale. L’OMM affirme tout de même « une forte intensité » du phénomène.
« Les températures de surface du centre-est du Pacifique équatorial présentaient des valeurs caractéristiques d’un épisode El Niño d’intensité modérée » déclare l’organisation. « Les températures sous la surface de l’est du Pacifique équatorial largement supérieures à la moyenne en ce moment » avait-elle ajouté. Le retour du phénomène El Niño est une très mauvaise nouvelle. « Ce contenu thermique plus élevé que la normale a favorisé des augmentations constantes des températures de surface de la mer ces quatre derniers mois » confie l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
La définition du phénomène en elle-même
El Niño est un phénomène climatique. Il se manifeste notamment par une hausse de la température à la surface de l’eau (10 mètres environ). Cela se fait de l’est de l’océan Pacifique et autour de l’équateur. Le nom de El Niño fait référence à Jésus, car le phénomène se trouve être à son apogée au moment de Noël. Vraisemblablement, ce sont les pêcheurs péruviens qui avaient attribué ce nom à ce courant marin froid. Scientifiquement, les phénomènes El Niño a été découvert dans les années 1920 par Sir Gilbert Walker. Il s’agit d’un physicien anglais qui avait déjà mis en avant l’oscillation australe qui est liée à El Niño.
Ce phénomène n’impacte pas l’ensemble du Globe de la même façon. En temps normal, dans l’océan Pacifique, autour de l’équateur, les alizés soufflent d’est (Amérique) en ouest (Australie et Asie). Cela va pousser les eaux chaudes de surfaces vers l’ouest. Ce qui va causer de fortes précipitations (à cause de la chaleur et l’humidité) et une remontée des eaux froides le long des côtes américaines. Mais avec El Niño, les alizés vont avoir un effet contraire, soit des sècheresses et les eaux près de l’Australie et de l’Asie sont plus froides. Il y aura aussi la formation des ouragans au milieu du Pacifique et frappent la Polynésie. Enfin, les eaux le long de la côte de l’Amérique se réchauffent, entraînant une hausse des précipitations et une raréfaction des poissons en surface. Des eaux chaudes ne sont pas propices à la prolifération des nutriments.
Les conséquences du phénomène El Niño
« Cela devrait entraîner de nouvelles hausses (bien que plus faibles) de ces températures dans les mois à venir. Et ce, en fonction de l’intensité. Mais aussi de la nature des rétroactions atmosphériques océaniques » confie l’OMM. À première vue, le phénomène El Niño sera de retour en hiver et ne se calmera qu’au printemps boréal 2024. Notant tout de même que le phénomène El Niño a lieu tous les deux à sept ans et dure plusieurs mois.
Ce phénomène apparait entre sept et douze mois et cet hiver, il sera des nôtres. La période hivernale de cette année risque d’être vraiment mauvaise. De plus, ce phénomène est loin d’être sans conséquence. « Les impacts d’El Niño sur la température mondiale se font généralement sentir au cours de l’année qui suit son apparition. Dans ce cas, en 2024 » affirme l’OMM.
2023 l’année la plus chaude
« À cause des températures records des terres et de la surface de la mer depuis juin, l’année 2023 est sur le point de devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée » déclare l’Organisation météorologique mondiale. Par ailleurs, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) assure une année assez chaude. Le Secrétaire général de l’OMM, le professeur Petteri Taalas annonce une année 2024 encore plus chaude.
« Cela est clairement et sans équivoque dû à la contribution des concentrations croissantes de gaz à effet de serre. Elles piègent la chaleur provenant des activités humaines » révèle ce même professeur. « Les événements extrêmes vont s’amplifier encore plus durant l’année 2024. Cela peut se manifester par des vagues de chaleur, de la sécheresse, des incendies de forêt et des fortes pluies et des inondations. Et ce, avec des impacts majeurs » avait-il poursuivi.