Lutte contre la pauvreté : ces 4 indicateurs très alarmants qui s’aggravent en France
Le lundi 18 septembre dernier, le gouvernement a dévoilé son nouveau plan de lutte contre la pauvreté, appelé « pacte des solidarités ». Avec l’inflation grandissante et la guerre en Ukraine depuis février 2022, cette stratégie a été grandement attendue.
Le plan de lutte contre la pauvreté : le taux de pauvreté monétaire très stable
Le taux de pauvreté monétaire n’est autre que nombre de ménages avec un niveau de vie est inférieur à 60 % du niveau de vie médian de la population. En effet, ce chiffre est à 1 102 € par mois pour une personne seule et 2 314 € pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans. En 2019, 15 % de la population française appartenait à cette tranche. Cependant, ce chiffre tourne autour de 14 % depuis vingt ans. Une stabilité qui met en avant l’incapacité d’une partie de la population française à sortir de la pauvreté. D’ailleurs, le baromètre annuel du Secours populaire, publié début septembre, affirme l’aggravation de la situation monétaire des Français. Cette année, 18 % déclarent vivre à découvert, soit trois points de pourcentage de plus qu’en 2022.
Une grande privation
Le taux de « privation matérielle et sociale » fait partie des indicateurs de la pauvreté. En effet, pour les Français, elle a atteint 14 % et c’est le plus haut jamais atteint depuis la création de cet indicateur en 2013. Il était à 13,4 % en 2020 et de 12,4 % en 2013. « Les privations qui ont le plus augmenté sont liées au contexte conjoncturel », déclare Anne Jaubertie. Ainsi, 10,2 % des ménages déclarent ne pas pouvoir chauffer correctement leur logement, contre 6,1 % en 2021 et 5 % en 2018. Cela est due à la hausse du prix du fioul domestique.
Au début de l’année 2022, certains ménages affirment ne pas avoir les moyens financiers de remplacer des meubles usagés (26 % contre 24 % début 2020). Ils n’ont plus les moyens de manger de la viande, du poisson ou un équivalent végétarien tous les deux jours (9 % contre 7 % début 2020). Néanmoins, il y en a aussi qui n’ont plus les moyens de se payer des vacances.
Notant tout de même que la privation dépend grandement de la composition des ménages. Ainsi, elle est de 6,8 % chez les couples sans enfants, 15,8 % chez les personnes seules. Malheureusement le taux de privation est de 31,1 % chez les familles monoparentales. Espérons que le plan de lutte contre la pauvreté du gouvernement arrive à y remédier. Cependant, cette statistique dépend aussi du lieu de résidence. Les habitants des zones rurales, qui ont des dépenses énergétiques plus élevées détiennent un taux de privation qui a grandement augmenté.
Le plan de lutte contre la pauvreté : une hausse du nombre de bénéficiaires des Restos du Cœur
Face à la hausse des prix à la consommation, les Restos du Cœur ont vu voit le nombre de leur bénéficiaire explosé. Ainsi, de plus en plus de personnes ont fait une inscription pour l’aide alimentaire. En 2023, près de 1,3 million de personnes ont bénéficié des repas distribués par l’organisation, contre 1,1 million en 2022. Toutefois, jusqu’à la fin de l’année, ce chiffre va encore augmenter soit 170 millions de repas en plus. Malheureusement, en ce moment, les restos du cœur sont en train de faire face à des difficultés financières. Le président de l’organisation, Patrice Douret dévoile que les Restos du Cœur pourraient refuser des bénéficiaires cet hiver. Par conséquent, ils ont fait appel à des dons. Cette hausse des demandes touche aussi le Secours populaire, les Banques alimentaires et la Croix-Rouge.