Livret A, LDDS, LEP : devrait-on payer des impôts sur les intérêts au-delà du plafond ?

Avec la forte remontée des taux, vous êtes nombreux à vouloir remplir vos livrets d’épargne et à vous interroger, logiquement, sur les conséquences d’un dépassement de plafond. Est- ce que vous devez payer des impôts sur les intérêts au-delà du plafond de votre livrets d’épargne ? Voici notre réponse, résumée en 3 grands principes. La suite dans les prochains paragraphes de cet article.

Livret d’épargne: des impôts sont-ils possible sur les intérêts qui dépassent le plafond ?

Pour commencer les plafonds sont des plafonds de versement, mais pas de solde. 22 950 euros pour le Livret A, 12 000 euros pour le LDDS, 7 700 euros pour le LEP, 15 300 euros pour le CEL. Voici les plafonds fixés par la réglementation. Il s’agit toutefois de plafonds de versement et pas de solde. C’est-à-dire, vous ne pouvez pas, à l’occasion d’un versement, porter le solde de votre compte au-delà de ces montants. Exemple, si vous tentez de faire un virement de 1 000 euros sur un Livret A dont le solde est de 22 000 euros, il sera refusé.

Ces plafonds, en revanche, peuvent être dépassés lors du versement des intérêts. Le 31 décembre de chaque année. Exemple, vous détenez 22 900 euros sur votre Livret A et vos gains annuels sont de 315 euros. Son solde peut alors parfaitement passer à 23 215 euros.

Les intérêts capitalisés sont rémunérés comme le reste de l’encours

Ensuite, continuons notre explication en se basant sur l’exemple ci-dessus. Le solde de votre Livret A est donc désormais de 23 215 euros. Que se passera-t-il l’année suivante ? Vos intérêts sont-ils calculés seulement sur les 22 950 euros du plafond officiel ? La réponse est non : l’intégralité du solde générera des revenus, calculés chaque quinzaine en fonction du taux en vigueur à l’instant T. Y compris la partie de l’encours qui dépasse le montant du plafond de versement.

Mais les intérêts ne sont jamais fiscalisés, c’est un de leurs points forts. Les intérêts des livrets d’épargne sont perçus intégralement, sans impôts. Il y a une seule exception, les CEL ouverts après le 1er janvier 2018, dont les gains sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (30% actuellement) ou, si vous avez fait ce choix, ajoutés aux revenus soumis au barème progressif. Cette exonération vaut pour l’ensemble des intérêts. Mais ceux générés par la partie de l’encours dépassant le plafond de versement sont aussi exonérés.

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