Le taux du Livret A pourrait à nouveau subir une augmentation le 1er février prochain, pour la troisième fois en un an. Cependant, le nouveau taux pourrait être moins élevé que prévu. Détails.
Livret A : bientôt une augmentation du taux…
Son officialisation est très attendue. Plus que quelques heures avant que la Banque de France et le ministère de l’Économie affirmera l’augmentation du taux du Livret A le 1er février prochain, pour la 3e fois en un an.
Cependant, la confirmation de cette augmentation dépendra de l’Insee. En effet, ce dernier officialisera le taux définitif de l’inflation en décembre ce vendredi 13 janvier. Si cette prévision se confirme, le nouveau taux du Livret A devrait atteindre 3,30 % à compter du février.
Toutefois, si cette hausse ravit les épargnants, pour l’instant, rien n’est sûr. Pour cause, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, ne semble pas opter pour cette option. Il souhaiterait trouver un équilibre. Celui entre la juste rémunération du livret A et la préservation d’un coût de financement raisonnable de l’économie, notamment le logement social.
Rien n’est sur
Il est important de souligner que l’argent déposé sur le livret populaire est utilisé. Ils sont notamment utilisés pour financer la construction de logements sociaux. Ainsi, toute augmentation de leur rémunération conduit automatiquement une hausse des coûts pour les bailleurs sociaux.
De leur côté, les experts en banque s’inquiètent également qu’une hausse importante pourrait entraîner un grand nombre de placements vers les Livrets A et leurs dérivés (comme le LDDS, le LEP, le CEL, etc.). De quoi désavantager l’assurance vie, voire le financement de l’économie française sur le long terme.
Effectivement, tous ces facteurs pourraient expliquer la réticence de François Villeroy de Galhau à augmenter ce taux. Raison pour laquelle il pourrait ne proposer qu’un taux de 3 % seulement. Bien que le gouverneur de la Banque de France ait la possibilité de ne pas suivre strictement la formule de calcul, il reviendra finalement au ministre de l’Économie de prendre une décision sur le taux final. Alors, sur quelle option Bruno Le Maire va-t-il se pencher ? Celle de satisfaire les épargnants en proposant un taux élevé ou les milieux économiques en limitant cette hausse ? Affaire à suivre…