Durant le mois de février 2024, l’inflation ralentit de 1,3% sur les deux premiers mois. Une bonne nouvelle pour bon nombre de Français.
Définition de l’inflation
L’inflation se caractérise par une augmentation persistante de la moyenne des prix des biens et des services, indépendamment des variations sectorielles, sur l’ensemble du spectre économique et sur plusieurs trimestres consécutifs. En effet, elle se traduit donc par une diminution du pouvoir d’achat de la monnaie. Selon les théories économiques, trois approches principales se distinguent quant à l’analyse du phénomène et de ses implications. Ainsi pour calculer l’inflation, on tente de mesurer comment évolue l’IPC, ou Indice des Prix à la Consommation (voir ici sur le site de l’INSEE.)
L’IPC est mesuré par l’INSEE tous les mois en relevant les prix d’un panier de biens et services représentatifs de la consommation des ménages. Les biens alimentaires, les prix de l’électricité et du gaz, les niveaux des loyers, les prix de l’essence, etc., sont pris en compte pour le calcul de l’IPC. Si le prix de ce panier moyen augmente, alors le taux d’inflation est positif. Mais le prix du panier baisse d’un mois sur l’autre, le taux d’inflation est négatif. Dans ce cas, on parle de déflation.
Les causes et les conséquences de ce phénomène
L’inflation peut être causée par plusieurs facteurs économiques, structures ou sociaux. Parmi les raisons qui peuvent expliquer, au moins en partie, la hausse des prix, on trouve ainsi :
- L’augmentation de la demande
- L’augmentation des coûts de production
- La dépréciation de la monnaie
- L’augmentation de la masse monétaire en circulation
- Les facteurs externes
L’inflation peut avoir plusieurs conséquences économiques et sociales, notamment :
- Diminution du pouvoir d’achat : Lorsque les prix augmentent, les consommateurs doivent dépenser plus pour les mêmes biens et services. Cela diminue leur pouvoir d’achat et leur capacité à acheter des biens et services supplémentaires.
- Réduction de l’épargne : Lorsque l’inflation est élevée, les taux d’intérêt ont tendance à augmenter pour compenser la perte de pouvoir d’achat des épargnants. Cela peut réduire l’incitation des ménages à épargner et à investir.
- Redistribution de richesse : L’inflation peut affecter différemment les différentes catégories sociales. Les personnes ayant des actifs tels que des biens immobiliers, des actions ou des obligations peuvent bénéficier d’une augmentation de la valeur nominale de ces actifs. En revanche, les personnes ayant des revenus fixes, tels que les retraités et les salariés, peuvent être affectées négativement car leur pouvoir d’achat diminue.
- Augmentation des coûts de production
- Diminution de la compétitivité
- Instabilité économique : Des niveaux élevés et instables d’inflation peuvent conduire à une incertitude économique qui peut affecter la croissance économique et l’investissement.
En outre, l’inflation peut également avoir des conséquences sur la politique monétaire, notamment sur les décisions de la banque centrale en matière de taux d’intérêt. D’ailleurs, la France et les pays font face à l’inflation depuis des années. Mais pour le mois de février, l’inflation ralenti.
L’inflation ralentit en février 2024
Si l’inflation ralentit en février, cela se concentre autour des prix de l’alimentation. Un peu d’air pour le portefeuille des Français qui pourront consommer davantage. En février, les hausses de prix se limitent à 2,9 %, après 3,1 % un mois plus tôt, selon l’estimation provisoire de l’Insee. C’est l’alimentation, principale contributrice à l’inflation entre septembre 2022 et septembre 2023. Ainsi, ce sont aussi eux qui sont à l’origine de ce ralentissement. Le mouvement est notamment spectaculaire en ce qui concerne les prix des produits frais (+ 0,5 % sur un an en février après + 7,9 % en janvier et + 15 % en janvier 2023).
Les économistes tablent sur une poursuite de la tendance. Ainsi, l’Insee, dans sa dernière note de conjoncture, s’avance sur une stabilisation de l’inflation. Cela se à partir du printemps sur un rythme d’environ + 2,5 %. Par conséquent, l’inflation ralentit en février. L’institut note que « ce sont désormais les prix des services, tirés par la dynamique des salaires, qui soutiennent l’inflation : en juin 2024, ils progresseraient de 3 % sur un an ».
Premier moteur de la demande intérieure
En 2023, l’inflation en France avait ralenti à 4,9 % en moyenne après 5,2 % en 2022. Par ailleurs, pour 2024, le FMI, comme la Banque de France, table sur des hausses de prix ramenés autour de 2,5 %. Bercy a de son côté bâti son budget à l’automne sur l’hypothèse d’une inflation à 2,6 % pour cette année. Selon la Banque de France, les hausses de prix retrouveraient la cible de la Banque centrale européenne (BCE), 2 %, en 2025.
Cette détente bienvenue sur les prix, ainsi que la dynamique des salaires et des prestations sociales, revalorisés sur l’inflation passée. Ils redonneront du souffle au pouvoir d’achat des Français, et par ricochet à la consommation. L’Insee estime même qu’elle constituera le principal moteur de la demande intérieure au premier semestre. Toutefois, depuis le mois de février 2024, l’inflation ralentit.