Lidl Grèce : cible d’un boycott pour s’en être pris à une retraitée partie sans payer
Lidl a déposé plainte en Grèce contre une femme pauvre de 70 ans pour vol à l’étalage. De quoi engendrer un tollé et un mouvement de boycott à l’encontre de l’enseigne allemande.
Lidl Grèce, un appel de boycott
Samedi 12 février, une femme de 70 ans a été prise la main dans le sac en train de voler 40 euros de nourriture dans un magasin Lidl en Grèce notamment à Athènes. Face à la situation, la sécurité de l’enseigne a contacté la police qui est venue directement arrêter la retraitée sous les regards des autres clients. Alors que certains de ces derniers s’étaient proposés pour régler les courses de la septuagénaire.
En effet, faisant face à des problèmes financiers, la grand-mère a reconnu devant les policiers ses torts. Effectivement, elle souhaitait inviter ses enfants à dîner et enfin leur offrir un repas convenable. Interrogés par la télévision locale, les voisins de cette dame ont affirmé qu’« elle a souvent faim ». Pourtant, elle doit subvenir aux besoins « de ses deux fils, l’un au chômage et l’autre avec quatre enfants ». Mais ce n’est pas tout. En effet, sa pension de retraite ne couvrirait que l’hypothèque de sa maison, déposée comme une garantie financière pour les entreprises de ses enfants, fortement touchés pendant la pandémie. Ajoutée à cela, elle doit aussi payer son traitement médical colossal et non remboursé par l’assurance maladie.
Mais il faut dire que cette arrestation dans un magasin de Lidl en Grèce n’était pas sans conséquence pour la retraitée. En effet, choquée par les faits, elle aurait tenté de mettre fin à ses séjours. Pour cela, un appel massif à la solidarité s’est mis en place dans le pays pour venir en aide à la septuagénaire. Ainsi, à l’annonce de la plainte déposée par l’enseigne allemande contre cette cliente, le hashtag #cancellidl a afflué sur les réseaux sociaux. Pire, plusieurs enseignes ont également été saccagées.
L’enseigne se plie
Dans un communiqué, Lidl Grèce a déclaré : « Le récent incident survenu dans notre succursale d’Ilion nous attriste profondément. Son directeur est chargé de suivre toutes les étapes nécessaires en cas d’activité criminelle, comme le font tous nos directeurs de succursale… La direction de l’entreprise est au courant de l’incident et veillera à ce qu’il se termine ici ».
Face à l’ampleur de la situation, le ministère du Développement a décidé d’intervenir. Ainsi, le jeudi 17 février, le hard discount a indiqué vouloir retirer sa plainte. Le ministre Adonis Georgiadis, cité par Neos Kosmos, a déclaré : « Je ne veux pas blâmer l’entreprise. Ils ont suivi la loi et les procédures en vigueur. Évidemment, tous les cas ne sont pas les mêmes, mais un employé ou un magasin peut ne pas avoir le pouvoir de faire une telle distinction ».