Les communes des Hauts-de-France sont sous surveillance depuis quelque temps, notamment l’eau du robinet. Pour cause, le taux de pesticide observé est inquiétant. Pour cela, l’Agent régional de santé a mis en place une surveillance renforcée pour ces 105 communes.
L’eau du robinet contenant du pesticide
L’eau du robinet des villes des Hauts-de-France semble alarmée l’Agence régionale de santé, ARS. Pour cause, le taux des métabolites de chloridazone dans celle-ci reste très élevé. Ainsi, elle pourrait devenir dangereuse pour la santé. À titre d’information, ces pesticides sont souvent utilisés dans la culture des betteraves. Cependant, il devrait être moins présent. Aujourd’hui, 45 communes sont placées sous surveillance renforcée d’eau du robinet. Tandis que 60 autres ont droit au même traitement.
La surveillance de l’eau du robinet dans ces communes a été mise en place ce jeudi. De quoi permettre à l’Agence régionale de santé de suivre de près le taux de présence de ce pesticide. Alors, si le taux de ce dernier augmente, il serait possible de prendre les décisions nécessaires à temps pour éviter le pire. Et ce, même si cela provoque des restrictions.
La surveillance de l’eau du robinet
Pour l’instant, la première phase de surveillance renforcée de l’eau du robinet ne concerne « que » 45 communes. Cela consiste en effet à étudier le taux précis de la substance dans l’eau. Effectivement, elle dépasse les 3μg/L autorisé par le ministère de la Santé. Une situation qui touche 13 500 habitants, répartis dans 39 villes de l’Aisne.
Respectant la réglementation européenne, ces contrôles restent un « principe de précaution ». Rappelons qu’en 2017, c’est l’Autorité européenne de sécurité des aliments qui avait « écarté un risque pour la santé humaine associé » à ce pesticide.
Face à la situation, la surveillance de l’eau du robinet sera réalisée tous les 15 jours jusqu’à la fin de ce mois. Une potentielle décision de restriction d’usage sera prise en fonction des résultats obtenus. Et ce, à condition que la concentration soit toujours importante.
La région de l’Aisne la plus victime
Quant à la deuxième phase de surveillance de l’eau du robinet, elle concerne 60 communes. En effet, la concentration en métabolites de chloridazone dans ces dernières doit être inférieure à 3 μg par litre. Cette fois encore, il s’agit d’assurer une sécurité durable. Étant le département le plus touché, l’Aisne comporte 40 villes.
En parallèle, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation a pour mission de fixer une valeur de la concentration de ces métabolites à ne pas dépasser. Une fois que celle-ci est mise en place, elle remplace immédiatement et définitivement la valeur actuelle pour l’eau du robinet. De leur côté, le préfet de l’Aisne se veut rassurant : « En France, nous sommes extrêmement prudents. C’est la première fois que nous prenons autant de mesures pour un métabolite que l’on ne connaît pas ».