Pour 2024, la Banque de France vient de faire part d’une baisse de taux. Aucune date exacte n’a tout de même été annoncé pour cette baisse. En plus le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a aussi parlé du recul de l’inflation.
Les prix vont-ils baisser en France ?
Une confusion commune en économie est de confondre la baisse de l’inflation avec la baisse générale des prix (appelée «déflation»). En effet, la déflation est un danger macroéconomique que les banques centrales tentent d’éviter. Pour 2024, il n’y a, a priori, aucune raison de penser que ce risque pourrait se matérialiser. En revanche, toutes les prévisions pour la France s’orientent vers une désinflation (un ralentissement de la hausse des prix) pour cette année, ce qui est évidemment une bonne nouvelle.
Dans ses dernières prévisions publiées mi-décembre, l’Insee prévoit une inflation à 2,6 % sur un an en juin prochain, contre 3,7 % fin 2023. Outre les taux élevés décidés par la Banque centrale européenne (BCE) pour refroidir les prix, ce lent reflux s’explique notamment par une décrue des prix alimentaires. Après avoir culminé aux alentours des 16 % au printemps, l’inflation des prix alimentaires devrait drastiquement avoir baissé au dernier trimestre 2023, à 1,9 %, selon les prévisions de l’Insee…
Vers un recul de l’inflation ?
Après plus d’un an et demi d’inflation supérieure à 5 %, la pression s’est quelque peu relâchée fin 2023 sans pour autant que les prix reculent. Effectivement, un rebond surprise s’est même fait sentir en décembre. Face à cette situation, Bruno Le Maire a assuré dimanche que les prix de certains produits alimentaires allaient baisser en 2024. Des propos tenus durant un entretien sur France 3 au cours de laquelle le ministre de l’Economie et des Finances. Il a appelé à la stabilité à Bercy dans le cadre du remaniement à venir, ou encore s’est exprimé sur la guerre en Ukraine ou les conséquences régionales du conflit à Gaza.
« Je suis sûr que certains prix vont baisser », a déclaréé le ministre, précisant que ces baisses se verraient « dès que les négociations commerciales (entre distributeurs et fournisseurs) auront pris fin », le 31 janvier. « Ma responsabilité, c’est de m’assurer que les prix baissent sur un maximum de produits. Vous aurez sur le beurre, sur les huiles, sur certains produits comme la volaille, sur certaines viandes, des baisses de prix, pas simplement une stabilisation. Il ne s’agit pas de revenir aux prix d’avant crise. Ça n’arrivera pas », a-t-il poursuivi. Avec le recul de l’inflation, le gouverneur de la Banque de France a aussi dévoilé une baisse du taux en 2024. Une baisse qui n’a pas encore été déterminé.
Banque de France : vers une baisse des taux en 2024 ?
« Nous devrons éviter deux risques : baisser trop tôt et alors lâcher la cible d’inflation à 2% d’ici à 2025. Cependant, agir trop tard et freiner excessivement l’activité », affirme François Villeroy de Galhau. Toutefois, en même temps, ce gouverneur de la Banque de France n’a pas précisé de date pour cette baisse du taux en 2024.
Pour l’activité économique, le gouverneur de la Banque de France est resté évasif. « Il y a un ralentissement de l’activité, en France mais aussi en Europe », affirme ce responsable. Toutefois, François Villeroy de Galhau ne s’alarme pas et ne prévoit par de « retournement de conjoncture » ni de « récession », que ce soit en France ou en Europe. « Le ralentissement économique n’a pas dissuadé les entreprises d’embaucher », poursuit le gouverneur de la Banque de France sur l’emploi.
Le gouverneur de la Banque de France en accord avec l’augmentation des prix de l’électricité
En plus de l’annonce de la baisse de taux de la Banque de France en 2024, ce gouverneur a aussi parlé de la hausse des prix de l’énergie. À première vue, il s’est mis du côté du gouvernement. Mettre fin aux boucliers tarifaires est nécessaire pour sortir de la spirale de l’endettement. François Villeroy de Galhau est en accord avec la décision du gouvernement d’augmenter les tarifs de l’électricité au 1ᵉʳ février.
« La décision n’était pas facile, mais elle est plus que nécessaire », déclare le gouverneur de la Banque de France. Ce dernier conseille un déficit budgétaire en dessous de 3% d’ici à 2027, pour stabiliser la dette. « Ils réussissent en dépensant moins. Regardons ce qui fonctionne ailleurs pour nous en inspirer » avait-il terminé. Des annonces qui vont faire le bonheur de bon nombre de personnes.