Face à cette flambée des prix de l’énergie et à une probable hausse des salaires liés à l’inflation. Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, envisage une augmentation des billets de train à partir de 2023. La compagnie ferroviaire n’a cependant « pas encore décidé ». Explications.
La SNCF prépare une augmentation des billets de train
Confronté à l’inflation des coûts de l’énergie, la SNCF est le plus gros industriel consommateur d’électricité en France. La compagnie SNCF pourrait bel et bien faire une augmentation des prix de ses billets de train en 2023. En effet, le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, s’est, semble-t-il, penché sur les comptes. La flambée des prix de l’énergie devrait générer un surcoût de 300 millions dès cette année. Le groupe public déboursera alors 600 millions au lieu des 300 millions qu’il avait budgétés avant la guerre en Ukraine. Précisément, le PDG de la SNCF avait anticipé en achetant son électricité avant que les prix ne grimpent. Cette année 2022, le passager n’en subira donc pas les conséquences. Pas d’augmentation du prix des billets de train en 2022.
Mais, en 2023, la note devrait être plus importante. « L’année prochaine, on est toujours couvert, mais un peu moins. (…) Avec le prix du moment, on aurait à ce stade un surcoût pour la seule électricité de 1,6 à 1,7 milliard », a déclaré Jean-Pierre Farandou au Sénat mercredi. La moitié concerne le TER et les Franciliens en Ile-de-France, et devrait être compensée par les collectivités locales. « Ça fait plusieurs dizaines de millions par an pour chacune des régions », a-t-il ajouté. L’autre moitié concerne les TGV. « Si on répercutait directement cette hausse sur le coût du billet, on serait amené à augmenter les billets de TGV de 10 % », a expliqué Jean-Pierre Farandou.
La décision
Évidemment, la SNCF n’augmentera pas ses prix de 10 %. Le PDG a rassuré qu’il ne répercute pas 100% sur ses clients mais n’exclut pas non plus les hausses. Il se questionne aussi sur une augmentation tarifaire des billets de train. Ce n’est pas encore décidé. » a-t-il précisé. Et au PDG d’ajouter que « le gouvernement suit ça de près aussi. », SNCF Voyageurs consomme environ 6 TWh d’électricité par an, soit entre 1 et 2% de la consommation nationale. « Au nom du plan de sobriété, il n’y aura pas de suppression de trains », a par ailleurs souligné Jean-Pierre Farandou.
Notons que le PDG de la SNCF nous avait déjà alertés sur le sujet en mai 2022. « Les coûts de l’énergie augmentent. On aura peut-être des salaires qui vont augmenter. Le prix des matières augmente. Les coûts des travaux augmentent, les coûts du ferroviaire augmentent.(…) Il est encore trop tôt pour dire si au-delà de 2022 on pourra tenir encore dans la durée cette politique de prix très modérés. On sera peut-être obligés de répercuter une partie des coûts à partir de 2023. Mais on n’en est encore pas là, on verra comment les choses évoluent ! » avait, à l’époque, relevé le patron de la SNCF.