La Poste oublie de la licencier : cette employée est renvoyée avec 18 ans de retard

La Poste oublie de la licencier : cette employée est renvoyée avec 18 ans de retard

Cette employée de la Poste a été déclarée inapte mais la société a oublié de la licencier. Depuis 2003, son licenciement n’avait jamais été formalisé. Ce n’est que fin 2021 que La Poste a « régularisé » la procédure. Pendant 18 ans, elle a ignoré qu’elle était une employée « fantôme ». Par conséquent, elle a décidé de porter l’affaire en justice et réclame près de 80 000 €.

La Poste oublie de licencier une employée

Depuis, elle vivait avec une rente d’invalidité de 300 euros par mois. Mais en 2020, surprise sur son relevé de compte : des versements de salaires de La Poste réapparaissent. Elle contacte alors la société pour lui signaler ce qu’elle pense être une erreur. La réponse va la surprendre : « Depuis 2002, vous êtes éloignée du service et ne percevez plus de rémunération. Un problème informatique a enclenché votre salaire », apprend-elle. La formulation « éloignée du service » l’interpelle. Elle prend conseil auprès d’un avocat. Maître Olivier Bauer découvre alors que la Poste a oublié de licencier cette employée. « Elle est tombée dans une faille bureaucratique, et plus personne ne s’est préoccupé d’elle ».

Elle porte plainte

Cette employée de la Poste n’aurait pas dû travailler depuis 2003 mais la Poste a oublié de la licencier. En décembre 2021, afin de régulariser la situation, la Poste lui a signifié son renvoi. Mais l’ancienne employée n’entend pas en rester là. Peut-elle réclamer 18 années de salaires non perçus ? Non, puisque la rétroactivité fixée par la loi est de trois ans maximums.

Pour autant, la plaignante réclame désormais 25 000 € pour les salaires, 46 000 € au titre des compléments de rente d’invalidité que sa mutuelle aurait dû lui verser et enfin une indemnité de licenciement de 8500 €. Ce sont donc 79 500 € qui sont réclamés par l’ancienne employée qui, à son tour, se rappelle au bon souvenir de son employeur. L’affaire sera examinée par la Cour d’appel de Nancy début octobre prochain.

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