La fin de l’impression du ticket de caisse papier à nouveau repoussée à cause de l’inflation
La fin de l’impression systématique des tickets de caisse, prévue à compter du 1er avril 2023, a été de nouveau repoussée à cause de l’inflation. Décryptage.
La fin de l’impression systématique des tickets de caisse repoussée
Pour la seconde fois, la fin de l’impression systématique des tickets de caisse a été repoussée. Dans un communiqué publié ce dimanche 26 mars, le ministère de l’Économie et des Finances a annoncé qu’elle n’entrera pas en vigueur ce 1er avril 2023, comme prévu. « C’est un report. Cela ne remet pas du tout en question le bien-fondé de cette mesure de bon sens, qui sera appliquée. C’est juste qu’il faut qu’on soit pragmatique. Qu’on s’adapte au contexte », a expliqué le ministère d’Olivia Grégoire, ministre déléguée au Commerce ce dimanche à l’AFP.
Un nouveau report qui a ainsi été justifié par l’inflation dans les rayons. « Quand vous avez une inflation à 15 % dans les rayons, que le ticket de caisse est un repère pour beaucoup de Français. Il nous semblait important de garder ce repère », a-t-il été ajouté. Et ce, le temps de « passer le pic inflationniste ».
« Le moment n’est pas le bon »
À titre de rappel, la fin du ticket de caisse découle de la loi « anti-gaspillage et économie circulaire » en 2020. Son but étant de réduire la production de déchets.
Cependant, « les associations de consommateurs » et « la grande distribution » estiment qu’avec la flambée des prix, « beaucoup de Français souhaitent vérifier l’exactitude du montant des courses qu’ils font », souligne le cabinet d’Olivia Grégoire.
Ainsi, le ministère estime que « le moment n’est pas le bon » pour mettre fin à l’impression systématique des tickets de caisse. En revanche, cette mesure n’est pas abandonnée. Elle est tout simplement repoussée en raison des contextes d’inflation actuels.
Initialement, elle était prévue à compter du 1er janvier 2023. Mais la fin de l’impression du ticket de caisse avait été décalée au 1er avril, avant d’être repoussée une seconde fois. Ainsi, le gouvernement devra annoncer une nouvelle date en début de semaine. Selon nos confrères du Parisien, deux dates sont en discussion : le 1er août et le 1er septembre. Le ministère du Commerce se dit favorable pour la première date, soit le mois d’août. La raison est simple : « en septembre, c’est le moment des achats de rentrée ». Ce qui « risque d’être encore plus perturbant » pour les citoyens.